C'est peu dire que la publication du rendement du contrat de l'Afer était attendue cette année. Avec 735 000 adhérents et des encours de 45 Md€, son taux constitue le maître étalon du marché. Encore plus dans le contexte actuel de baisse des rendements. Avec un taux de rendement de 3,43% servi pour 2011, contre 3,52% l'année dernière, l'association d'épargnants s'en tire bien. « Tout ce qui a pu être distribué aux adhérents l'a été », a assuré Gérard Bekerman, président de l'Afer.
En effet, l'association présente la particularité de ne pas disposer de provisions pour participation aux excédents (PPE). Une situation qui pourrait, à en juger par les déclarations de certains administrateurs lors de la présentation du rendement, le 10 janvier, ne pas durer.
Une gestion prudente
Surtout, le taux, qualifié « d'excellent » par Philippe Maso Y Guell Rivet, le directeur général d'Aviva France, l'assureur du contrat, résulte d'une gestion d'actifs prudente et avisée. Non seulement la part des actions a été réduite pour ne représenter que 3,6% du portefeuille, mais les valeurs financières, malmenées en ce moment, n'y sont pas surreprésentées. L'exposition aux dettes des pays périphériques est également très limitée. À titre d'exemple, 0,1% des actifs est investi dans les bons du Trésor grec.
Reste que l'Afer souffre, tout comme ses concurrents, du désamour des Français à l'égard de l'assurance vie. Les cotisations sont ainsi passées d'un peu plus de 3 Md€ en 2010 à moins de 2 Md€ en 2011. Pire : les prestations se sont envolées pour atteindre 2,87 Md€. Ce qui s'est traduit par une décollecte de 952 M€.
3,43 %. Le taux de rendement servi en 2011 par l'Afer.