Dépendance : la Mutualité exige un vrai partenariat avec l'Etat

Erigée en chantier prioritaire par son nouveau président, Etienne Caniard, la réforme de la dépendance fait l’objet d’orientations adoptées, le 18 mars dernier, par le bureau de la Fédération nationale de la Mutualité Française (FNMF). Des positions « non négociables », précise l’Afim, agence de presse mutualiste, qui seront notamment défendues par les représentants mutualistes dans les groupes de travail mis en place, début janvier, par la ministre des Solidarités, Roselyne Bachelot-Narquin.
La Mutualité française « défend un schéma de prise en charge qui apportera une réponse globale, non confinée au débat financier ». Autrement dit, la réforme annoncée par Nicolas Sarkozy doit accorder une large place aux problématiques de prévention et de développement des services. Et à ce titre, la FNMF « juge prioritaire d’intégrer la dimension ressources humaines dans la réflexion globale ».
Dispositif universel
Ce dispositif de prise en charge doit être « le plus universel possible » via un mécanisme « en adéquation avec les besoins de prise en charge et les capacités de financement de chacun ». A ce stade, la Mutualité ne ferme aucune porte, mais comme elle l’avait déjà fait dans le passé, elle réaffirme son attachement à un socle public, principalement l’APA. Elle refuse ainsi que l’assurance privée intervienne « en substitution immédiate ou progressive de la sphère publique », allusion aux propositions du rapport Rosso-Debord.
Dans ce cadre, la fédération mutualiste « souhaite étudier les modalités d’un partenariat entre sphère publique et sphère privée ». Mais un vrai partenariat, qui diffère de la situation vécue sur la santé où, selon Etienne Caniard, « les complémentaires sont davantage considérées comme les variables d’ajustement que les partenaires de l’assurance maladie obligatoire ».
François Limoge
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