Dépendance : "Une faute morale d’attendre encore" (N. Sarkozy)

« Nous n’avons pas le choix, le problème est devant nous, tout près. Plus on attendra, plus ce sera difficile ». Intervenant en clôture du colloque organisé par le ministère des Solidarités, le 8 février, dans l’enceinte du Conseil économique, social et environnemental, le président de la République a, une nouvelle fois, marqué sa volonté de « prendre ses responsabilités » sur la dépendance « malgré ceux si nombreux qui trouvent [le débat] risqué au regard des enjeux et des échéances ».
Bref, Nicolas Sarkozy entend agir – « Attendre encore serait une faute morale » - en annonçant à l’été ses arbitrages sur les propositions issues du grand débat lancé par le gouvernement. Et si le dossier ne se réduit pas seulement à l’équilibre des comptes – mais renvoie plus globalement à « la place du grand âge dans notre société » -, la question du financement n’en est « pas moins incontournable ». D’autant plus au regard de « chiffres effrayants » (sic) : « Seulement 20% des personnes âgées sont en mesure de financer leur maison de retraite. »
Examiner toutes les options
Après avoir fermé les portes d’un financement par le déficit et d’une contribution sur les fruits du travail, le président de la République a estimé qu‘il fallait « examiner toutes les autres options y compris l’assurance » : « L’idéologie n'a rien à faire dans cette question d’importance. Quand 5 millions de Français ont souscrit une assurance dépendance, est-il raisonnable de ne pas s’interroger sur le rôle des mutuelles, des compagnies d’assurance et des organismes de prévoyance ? ».
Quant au mode de prise en charge, le chef de l’Etat a expliqué ne pas avoir parlé « par hasard de 5 ème risque » dans le sens où celui-ci renvoie à deux caractéristiques incontournables, à savoir « universalité et paritarisme ». Et de préciser notamment : « Les partenaires sociaux ne sauraient être exclus du pilotage du système, il faut y associer les départements, une nouvelle forme de paritarisme est à inventer. » Pas complètement car c'est à peu près la composition de l’actuelle Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA).
François Limoge
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