Generali : Cesare Geronzi poussé à la démission
DOMINIQUE MURET, À MILAN
\ 18h11
DOMINIQUE MURET, À MILAN

Convoqué pour mettre un terme aux dissensions au sein du management, le conseil d’administration extraordinaire de Generali qui s’est tenu hier, mercredi 6 avril, à Rome (et non à Triestre), a opté pour une solution radicale : la sortie de son président, Cesare Geronzi. Ce dernier a démissionné alors qu’une ample majorité d’administrateurs, dont les deux représentants de Mediobanca, le principal actionnaire de la compagnie, s’apprêtaient à présenter une motion de défiance à son égard pour n’avoir pas su gérer correctement les polémiques qui minent la gouvernance de la compagnie depuis deux mois.
Avec son départ, c’est tout un pan du système financier transalpin s’appuyant sur des jeux de pouvoirs et de participations croisées, qui est sanctionné. La compagnie a en effet choisi de se concentrer sur sa croissance et sur les marchés, mettant fin à la logique de gestion politique incarnée par Cesare Geronzi. Propulsé l’an dernier de la présidence de Mediobanca à celle de Generali, cet influent et puissant banquier romain à la personnalité controversée (il a été impliqué dans plusieurs enquêtes judiciaires liées à des faillites), sans aucune expérience dans l’assurance, n’était sans doute pas la personne la plus indiquée pour présider au troisième groupe d’assurance européen. L’annonce de son départ a fait grimper le titre en Bourse de près de 3%. La présidence devrait être assurée par intérim, selon toutes probabilités, par le vice-président Francesco Gaetano Caltagirone.
Dominique Muret, à Milan
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