Generali : Giovanni Perissinotto remercié
Critiqué pour les mauvais résultats du groupe et la chute du titre en Bourse, le patron de la compagnie italienne a été évincé. Mario Greco, top manager de Zurich Insurance, devrait le remplacer
DOMINIQUE MURET, À MILAN

Les règlements de compte continuent à la tête de Generali. Un an après l'éviction de son président, Cesare Geronzi, remplacé par Gabriele Galateri di Genola, le principal groupe d’assurance italien et troisième en Europe se paye une nouvelle crise de management. C’est au tour cette fois du DG et Group CEO, Giovanni Perissinotto, de se retrouver dans le collimateur.
A l’issue d’un conseil d’administration extraordinaire, ce dernier a été mis en minorité par dix administrateurs sur seize et débarqué du groupe de Trieste au sein duquel il a fait toute sa carrière et qu’il dirigeait depuis 11 ans. Mis en cause pour la dégringolade de l’action, qui a chuté de 40% depuis début 2011, et pour les résultats décevants de la compagnie, qui a divisé son bénéfice net par deux en 2011, sans compter la forte exposition de la société à la dette italienne (46 Md€), le manager est victime aussi de la bataille que se sont livrés en coulisse les principaux actionnaires de la compagnie dans la plus pure tradition du capitalisme italien.
Des actionnaires mécontents
Mécontents à la fois de la gestion de l’assureur, de ses participations financières et de ses alliances internationales, quelques actionnaires privés, pour la plupart des industriels détenant chacun 2% à 3% de Generali, sont parvenus à se faire entendre par Mediobanca, premier actionnaire de l’assureur avec 13,47% du capital. La banque d’affaires a été d’autant plus facile à convaincre qu’elle a vu son investissement dans Generali perdre radicalement sa valeur en trois ans.
Par ailleurs, Mediobanca, qui soutient depuis plusieurs mois le complexe sauvetage de la compagnie Fonsai via sa fusion avec son concurrent Unipol, accuse Giovanni Perissinotto de l’avoir trahie dans cette opération. Ce dernier aurait en effet favorisé, selon elle, l’intervention de l’un de ses proches, le fonds Palladio, qui a lancé une contre-offensive pour prendre le contrôle de Fonsai. Dans un communiqué, le conseil de Generali a évoqué « l’exigence de mener une initiative de discontinuité dans la gestion » et a proposé de nommer Mario Greco, top manager du groupe Zurich, à la tête de la compagnie
Dominique Muret à Milan
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