L'assistance cherche de nouvelles voies
Si le secteur de l'assistance a connu une hausse de son chiffre d'affaires en 2011, l'automobile et le rapatriement médical, ses deux activités historiques, montrent des signes de faiblesse. Du coup, les assisteurs se tournent vers les services à la personne, développent de nouvelles offres et misent sur l'innovation.
Le syndicat national des sociétés d’assistance (SNSA), qui représente 96% des assisteurs français, a rendu public le 22 mai ses résultats pour l’année 2011. Le chiffre d’affaires réalisé en France est en progression de 5,7%, tout comme celui généré à l'international, en hausse de 5%. L’automobile, l’activité historique de l'assistance, continue de représenter le plus gros des revenus avec 57,6% du CA France et près des trois quarts de tous les dossiers traités.
Toutefois, il connait une croissance faible (+ 1%), et une diminution des dossiers (-1,4%). « L’augmentation du nombre de véhicules neufs ces dernières années et leur fiabilité ont une incidence sur les pannes qui sont moins nombreuses » a expliqué Nicolas Gusdorf, président du SNSA, en rappelant que ces dernières constituent 80% de l’activité automobile.
Baisse des voyages
En revanche, le rapatriement médical, l'autre activité traditionnelle de l’assistance, a connu une année moins favorable. Le nombre d’interventions médicales a baissé de 2,4% en 2011. « La diminution des départs en vacances à l’étranger, à la suite du printemps arabe et des difficultés économiques rencontrés par certains Français, explique la baisse du nombre de dossiers traités », a détaillé Nicolas Gusdorf. Par ailleurs, le coût des dossiers reste très élevé.
Les services à domicile continuent de se développer et affichent cette année encore la plus forte croissance. « L’aide aux aidants, les réparations, le soutien scolaire, le jardinage sont portés par le vieillissement de la population, la demande des familles monoparentales », a expliqué Nicolas Gusdorf.
Multiplication des innovations
Par ailleurs, l’assistance continue de se tourner vers d’autres activités : les offres liées aux cartes bancaires présentent des perspectives, ainsi que les produits accompagnant les voyageurs d’affaires (risques voyages). Enfin, certaines innovations pourraient faciliter la rapidité d’intervention, comme des applications mobiles (appel de dépanneurs, géolocalisation...) ou le système informatisé de missionnement automatique de prestataire de dépannage.
Madeleine Vatel
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