La fin de la tarification selon le genre aura des conséquences négatives pour les consommateurs (CEA)
A la une différenciation tarifaire

Après le coup de tonnerre du 1er mars 2011, lorsque la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) a choisi de mettre un terme, à partir du 21 décembre 2012, à la dérogation dont bénéficiait le secteur des assurances pour tarifer les risques en fonction du sexe, le Comité européen des assurances (CEA) révèle une étude d’impact qui met en exergue les conséquences négatives de cette mesure. « Ce travail montre que l’interdiction de différencier les sexes dans la tarification de l’assurance pourrait avoir des conséquences négatives pour les assurés, les assureurs et la société dans son ensemble » commente Michaela Koller, directrice générale du CEA.
jeunes conductrices
Parmi les conséquences sonnantes et trébuchantes, l’étude révèle notamment que les jeunes conductrices devraient au minimum acquitter un niveau de prime en hausse de 11%. Au-delà, le rapport évoque les conséquences sur la demande d’assurance vie et retraite avec une probable envolée de 30% des niveaux de primes acquittées par les femmes pour les contrats d’assurance décès et une réduction des rentes perçues par les hommes (5%).
projet anti-discrimination
Si le CEA ne remet pas en cause la décision de la Cour de justice européenne et affirme que l'industrie s'y conformera, il s’inquiète du projet de directive anti-discrimination sur l’âge et l’état de santé, en cours de discussion au sein de l’Union. En effet après le genre, si l’âge et l'état de santé ne peuvent plus servir à la tarification des assurances, la segmentation, base de travail des assureurs, a du souci à se faire.
Stéphane Tufféry
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