Les grands comptes sourient, les PME trinquent
Du côté des grands risques, la situation s'annonce sans grands bouleversements par rapport à 2010, avec des conditions de souscription toujours relativement calmes. « Pour l'heure, rien ne laisse entrevoir un retournement au 1er janvier prochain. En dépit de la volonté de quelques acteurs majeurs de voir les tarifs se redresser, l'appétit et la compétition entre assureurs sont tels que seuls des sinistres industriels ou naturels majeurs pourraient déclencher un tel mouvement », résume le directeur général adjoint de Gras Savoye, Renaud de Pressigny.
Ça roule, ça casse, ça coûte
En revanche, du côté des très petites à moyennes entreprises, le ton se durcit. « Après une mauvaise année 2009, la sinistralité reste élevée en 2010. Au total, il fait peu de doute que les majorations 2011 seront au moins égales, et dans certaines branches ou segments supérieures, à celles observées en 2010 », explique Jean-Paul Rignault, directeur général d'Axa entreprises.
Après des hausses comprises entre 4 et 8 % en 2010, les hausses des taux d'assurance IARD et transports des PME-PMI pourraient être de 5 à 10 % en 2011.
Sur les flottes automobiles, alors que les majorations 2010 étaient comprises entre 4 et 5 %, donc dans le bas de la fourchette des augmentations, celles-ci devraient se situer pour 2011 dans le haut de la fourchette des hausses (entre 7 et 9 %). « Si, l'an dernier, la fréquence de sinistralité a été contenue du fait de la crise, parce que les véhicules commerciaux ont moins roulé, on observe l'inverse actuellement. À la faveur de la reprise économique, les flottes de camions ou de véhicules commerciaux roulent plus, ce qui entraîne une hausse de la sinistralité de fréquence », conclut Jean-Paul Rignault.
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