Les salariés d'Aréas Assurances manifestent leur colère
Plus d'une centaine de salariés d'Aréas Assurances ont exprimé, devant le siège de la compagnie à Paris, leur opposition au plan de réorganisation et de suppression d'emplois, lors de son nouvel examen par le comité central d'entreprise. Les conclusions de l'expert mandaté par les représentants du personnel divergent de l'analyse de la direction

A défaut d’être entendus par leur direction, ils avaient promis de faire du bruit. Objectif atteint pour les cent dix salariés d’Aréas Assurances venus protester bruyamment, hier jeudi 12 janvier, devant le siège parisien de l’entreprise. Arrivés le matin même de Montpellier, Tours et Angers (les trois délégations menacées de fermeture), quatre-vingt manifestants ont donné de la voix pendant plus de six heures rue de Miromesnil, alors que se tenait au même moment à quelques mètres d’eux, la deuxième réunion de consultation du Comité Central d’Entreprise (CCE) sur le projet de réorganisation des délégations régionales. Alternant entre concerts de sifflets et slogans à l’encontre de leur employeur, ils ont été rejoints durant la journée par une trentaine de personnes du siège, soucieux d’apporter un soutien à leurs collègues de province.
«Par cette action, nous voulons montrer que derrière le plan de sauvegarde de l’emploi, il y a beaucoup des familles en France qui risquent de perdre leur emploi», a déclaré Michel Segarra, désigné porte-parole des 80 salariés d’Aréas venus dans la capitale. «Mais si nous sommes là aujourd’hui, c’est aussi dans le but de rencontrer notre directeur général, Jacques Deparis, s’est empressé d’ajouter ce Montpelliérain. Nous avons des questions à lui poser sur son bilan à la tête de l’entreprise. Bilan que l’on nous jugeons extrêmement négatif, puisqu’il aboutit à des licenciements… ». Malgré leurs demandes répétées tout au long de la journée, les manifestants n’ont pas été reçus par le directeur général. A aucun moment, ils n’ont pu pénétrer dans le bâtiment, les forces de l’ordre déployées pour l’occasion leur refusant catégoriquement l’accès.
Prévue pour se terminer vers midi, la réunion du CCE s’est finalement achevée à 16 heures. « Le cabinet Sextant, mandaté pour effectuer une expertise, a enfin rendu son rapport, explique Denis Dugravot, délégué CFE-CGC d’Aréas. Résultat, il apparaît un manque de légitimité du motif économique pour justifier les 119 postes supprimés. En ce qui concerne les catégories socioprofessionnelles concernées par le licenciement, il y a également beaucoup de flou… ». Interrogée en fin de journée, Laurence Rio-Chouvin, la directrice des ressources humaines d’Aréas, a reconnu qu’il y avait « beaucoup de points de divergence entre l’appréciation qui est faite de notre situation par le cabinet Sextant et les perspectives d’évolution de l’entreprise que nous voulons mener. Nous sommes toutefois toujours convaincus que la réorganisation est nécessaire. »
Après consultation des différents comités d’entreprise (CE) et des comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), le CCE devra rendre son avis sur le projet de réorganisation lors d’une troisième réunion. Les débats n’ont pas fini d’être animés.
Nicolas Thouet
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