Raymond Soubie : "pas de grand soir" sur la santé

« Nous ne croyons pas au grand soir », a déclaré Raymond Soubie, qui s'exprimait pour la première fois publiquement sur la réforme du système de santé, à l'occasion d'un forum organisé par « Les Echos » et le « Quotidien du médecin ». Selon le conseiller social du président de la République, tous les plans de redressement de la Sécu mis en œuvre depuis 25 ans, ont eu « une moyenne d'effet de 15 à 16 mois ». Un constat qui justifie la poursuite de la politique mise en œuvre depuis 2007 : la maîtrise des dépenses de santé a permis de gagner chaque année de 2 à 3 Md€ par rapport à la hausse tendancielle. Cette politique sera poursuivie, a assuré Raymond Soubie. Dans le court terme, le gouvernement n'augmentera pas les prélèvements obligatoires, a-t-il promis. Il a un « devoir impérieux » de conforter la reprise économique et le retour de la croissance. Sur le long terme, une telle hausse serait « économiquement absurde », car la France est le pays où ils sont « le plus élevés ». Par conséquent, les leviers d'action résident dans les dépenses et leur « niveau de socialisation », c'est-à-dire l'articulation entre la solidarité nationale et l'assurance ou l'individuel. A ce titre, le conseiller de Nicolas Sarkozy a cité des économies possibles sur l'hôpital et les affections de longue durée. Quant aux « méthodes intelligentes » de socialisation des dépenses, elles sont au nombre de deux, a-t-il expliqué. D'une part, « basculer des pathologies vers le système complémentaire », ce qui suscite selon lui des réticences des assureurs santé. D'autre part, le bouclier sanitaire, qui est une « idée magnifique ». D'une manière plus générale, il faut « explorer » les relations entre régimes obligatoire et complémentaire, pour accorder une « vraie place » à ce dernier, notamment dans le système conventionnel.
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