Swiss Life va accélérer son développement sur la prévoyance
Le PDG de Swiss Life France ne mâche pas ses critiques sur les modalités de généralisation de la complémentaire santé. Mais Charles Relecom entend bien adapter son activité pour amortir l’impact de l'ANI du 11 janvier sur son important portefeuille individuel.

En se classant au second rang des sociétés d’assurance sur le marché de la santé individuelle, Swiss Life France figure logiquement parmi les organismes d’assurance qui ont le plus craindre de la généralisation de la complémentaire santé. Son PDG ne remet pourtant pas en cause l’accord passé le 11 janvier dernier entre organisations patronales et syndicales. Non, ce qui l’horripile, c’est le maintien des clauses de désignation et le « monopole latent des institutions de prévoyance » : « C’est l’exemple de ce qu’il ne faut pas faire. Les dés sont pipés dès le départ », a dénoncé Charles Relecom, lors d’une rencontre avec l’Association nationale des journalistes de l’assurance (Anja). Et ce après avoir porté en vain l’idée d’un chèque santé pour les plus petites entreprises.
Adapter les couvertures des retraités
Pour autant, le dirigeant de la compagnie n’est « pas inquiet sur l’avenir de Swiss Life » : « L’entreprise va prendre des mesures pour transférer le chiffre d’affaires sur d’autres produits. Nous avons déjà modifié notre plan de développement, pour mettre encore davantage l’accent sur la prévoyance. » Et même sur la santé, Swiss Life possède de « sérieux atouts », à l’instar de « plateformes de gestion efficaces », qui peuvent déboucher sur de nouveaux partenariats. Dans ses cartons figurent, par ailleurs, l’adaptation des contrats pour les retraités et le développement de garanties « sur-mesure » pour les petites entreprises, « à condition qu’il y ait un peu d’ouverture sur le marché ». Cela dit, l’avis de l’autorité de la concurrence a « agréablement surpris » Charles Relecom.
Non à l'assurance vie à deux vitesses
Au-delà de cette problématique de l’ANI, le PDG de Swiss Life n’est pas forcément séduit par le nouveau contrat d’assurance vie Eurocroissance proposé par le rapport Berger/Lefebvre : « Nous avons déjà tous les outils nécessaires. La seule chose dont nous avons besoin, c’est de stabilité fiscale. » Et il a critiqué implicitement les mesures fiscales envisagées sur les plus gros contrats : « Une assurance vie à deux vitesses serait dangereuse. »
Une usine à gaz
Autre réforme d’actualité, le projet Hamon de résiliation à tout moment des contrats auto et MRH a est « administrativement une usine à gaz » qui devrait, selon Charles Relecom, renchérir les coûts de gestion de 15% à 20% et conduire à une forte hausse de la non-assurance.
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