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Chaque année, elles sont un peu plus nombreuses à « oser » rejoindre les rangs des agents généraux. Mais ce métier reste encore très majoritairement dominé par les hommes.
Assister à un congrès d’agents généraux, c’est entrer dans un monde masculin. Et pour cause, les femmes sont moins de 2 000 à exercer ce métier pour lequel il n’existe pas de féminin. Elles représentent à peine 15 % des 12 050 agents généraux recensés en France. Alors que parmi les salariés d’agences, la proportion s’inverse. « Plus que la technicité du métier, c’est la prise de risques associée à la création, ou à la reprise d’une activité, qui explique en partie la faible proportion de femmes dans la profession. Dans notre société, l’entrepreneuriat, quel que soit le secteur, est encore perçu comme une démarche réservée aux hommes, ce qui freine les initiatives de la part des femmes », observe Aurélie Lathière, agent général Gan Assurances. Autre frein : les modalités de nomination, même si, comme l’observe Karine Mortaigne, présidente adjointe d’Agéa, la fédération des syndicats d’agents généraux, les procédures de recrutement des compagnies ont tendance à s’ouvrir davantage aux femmes. « Le simple fait, en début de carrière, d’avoir à suivre une formation à plein-temps pendant près de cinq mois, parfois loin de chez soi, peut être un facteur de blocage pour une mère de famille », estime Aurélie Lathière.
La lente marche vers la parité
- 14,9 % La part de femmes parmi les agents généraux exerçant en France en 2015(12,8 % en 2011).
- 25 % La proportion de femmes parmi les agents généraux nommés en 2015 (19 % en 2008).
Source : Agéa
Un niveau d’étude supérieur
Mais les mentalités évoluent. Tous les deux ans, la part des femmes dans la profession progresse d’environ un point. C’est peu. Mais elles sont de plus en plus nombreuses à concrétiser leur projet d’indépendance et à rejoindre les rangs de la profession. Parmi les agents généraux nommés au cours de l’année 2015, un quart était des femmes. Point commun de ces nouvelles recrues : « Elles ont plutôt un niveau d’étude supérieur à celui des hommes », observe Karine Mortaigne. Presque deux tiers ont un niveau bac+4 ou bac+5 (1). « Et plus de la moitié d’entre elles ont exercé dans l’assurance avant d’être nommées agents, soit en tant que collaboratrice au sein d’une agence, soit en tant que salariée de compagnie. Elles ont donc acquis un bon niveau de technicité, ce qui leur permet de se lancer plus facilement », explique Karine Mortaigne. Des expériences indispensables pour réussir en tant qu’intermédiaire d’assurance, quel que soit le genre. Mais sur le terrain, les femmes auront souvent à justifier qu’elles sont aussi compétentes, voire plus, que les hommes, notamment face à des dirigeants. « Je n’ai jamais vécu le fait d’être une femme dans un métier “d’hommes” comme une difficulté, hormis peut-être au début de ma carrière : certains clients peu habitués à être en contact avec des femmes dans l’assurance, testaient mes capacités. Mais dès lors que l’on parle le même langage, les différences tombent », témoigne Karine Mortaigne.
Finalement, « se sentir légitime dans ce métier tient d’abord au regard qu’on pose sur soi-même », estime-t-elle.
Aurélie Lathière Agent général Gan Assurances, à Limoges, depuis 2011 et présidente adjointe du Snagan (1)
« Il y a encore des idées reçues »« Je suis une commerciale dans l’âme. C’est l’envie d’entreprendre et d’être à mon compte qui m’a amenée à quitter, à 35 ans, mes fonctions de directrice d’agence de la mutuelle Eovi MCD pour devenir agent général. Au quotidien, je n’ai pas l’impression que le fait d’être une femme dans un milieu d’hommes fait une différence, si ce n’est que vis-à-vis de certains clients – chefs d’entreprises par exemple –, il faut davantage faire la preuve de son professionnalisme pour acquérir une crédibilité, c’est encore plus vrai quand on est jeune. Et au sein même de la profession, il y a encore des idées reçues : certains agents généraux n’imaginent pas qu’une femme puisse reprendre une agence de taille importante. Sans parler de ceux qui nous prennent pour la conjointe d’un de leurs confrères. »
1. Source Agéa sur la base des candidats à la profession reçus en réunion d’information qui sont devenus agents généraux.
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