Allocation d'actifs : 44% des assureurs prêts à externaliser davantage
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Près d’un assureur sur deux en Europe pourrait externaliser tout ou partie de ses classes d’actifs à des sociétés de gestion, selon une étude réalisée par Standard Life Investments. Un choix dicté pour une large part par l’environnement persistant de taux bas et Solvabilité 2.
Une aubaine pour le business des sociétés de gestion ? Si l’on en croit les conclusions d’une étude menée par Standard Life Investments auprès de 56 dirigeants du secteur, 44% des assureurs européens se disent prêts à confier davantage de classes d’actifs issues de leurs portefeuilles aux sociétés de gestion. Pour 45% des sondés, la sous-traitance constituerait un bon moyen de faire face au contexte de taux bas.
Des disparités régionales en matière d'externalisation
Cette moyenne européenne masque toutefois de profondes disparités dans les pratiques de gestion. En Europe du Nord ou en Allemagne, les parts d’actifs sous gestion internalisées atteignent respectivement 76% et 86% contre 56% en Europe du Sud et 44% au Royaume-Uni et en Italie.
L'obligataire high-yield davantage externalisable
Quant aux classes d’actifs, certaines sont réputées plus externalisables que d’autres par les assureurs. Parmi elles, citons, dans l’ordre, les obligations à haut rendement, les actions des marchés émergents ou encore les solutions multi-classes d’actifs.
Solvabilité 2, entrave à la liberté d’investissement ?
Avec les taux bas, Solvabilité 2 est l’autre motivation à l’externalisation. Pour 89% des interrogés, la directive européenne entrave les décisions d’allocations tandis que 73% estiment qu’elle contraint la composition des portefeuilles. Le régime prudentiel affecte l’allocation d’actifs des compagnies dans la mesure où ces derniers doivent arbitrer entre « prendre davantage de risque tout en optimisant la charge en charge et en dégageant des bénéfices de diversification », peut-on lire dans le rapport.
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