Assurance emrunteur : une réforme vraiment bienvenue
« Il n'est pas possible de parler de reprise, mais l'envie d'acheter est toujours là », constate Sandrine Allonier, responsable des études économiques chez Meilleurtaux.com. Lors de la présentation du onzième Observatoire du crédit immobilier, elle a montré que les particuliers sont revenus sur le marché : le nombre de dossiers de crédit déposés a augmenté de 10 % entre le premier trimestre 2010 et 2009, et les montants empruntés de 13,5 %.
Une réforme attendue avant le reflux
Cependant, une érosion du marché est à craindre avec la suppression des incitations à l'achat (doublement du prêt à taux zéro, Pass Foncier, dispositif « Scellier ») et avec la probable remontée des taux d'intérêt : « Tout dépendra du moment où la Banque centrale européenne décidera de relever à nouveau son principal taux directeur », ajoute Sandrine Allonier.
Dans ce contexte, l'entrée en vigueur de la réforme de l'assurance emprunteur sera la bienvenue. Adoptée à l'Assemblée nationale en première lecture fin avril, la réforme sera en deuxième lecture au Sénat en juin.
Reste à trouver le bon médiateur
« Si le Sénat pense que le texte peut être appliqué en l'état, il peut être adopté définitivement en juin et appliqué dès la rentrée », explique Philippe Dominati, sénateur de Paris et rapporteur de la commission spéciale sur le Crédit à la consommation. « Les banques ont compris qu'il était temps d'évoluer. Nous espérons par là favoriser la concurrence sur ce marché, donc, la baisse des taux. » Enfin, des réflexions sont menées pour trouver un interlocuteur capable de jouer le rôle de « médiateur », dans le cas, par exemple, d'un refus mal compris d'une délégation par la banque.
Les banques ont compris qu'il était temps d'évoluer.Nous espérons par là favoriser la concurrence, donc la baisse des taux.
Philippe dominati, sénateur de Paris et rapporteur de la commission spéciale sur le crédit à la consommation
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