Assurance maritime : mouvement de concentration dans les P&I clubs
Les bureaux du Britannia Club, la plus ancienne mutuelle d’armateurs pour l’assurance des navires (P&I), et ceux du UK P&I club, géant du secteur en nombre de membres, ont annoncé avoir lancé des discussions en vue d’une fusion. Les P&I clubs, regroupés en association internationale depuis 2005, assurent 90% de la flotte mondiale de navires de commerce en assurance responsabilité de l’armateur/affréteur.
Haude-Marie Thomas

Le Britannia et le UK Club, deux acteurs incontournables des P&I (Protection & Indemnity) clubs, ont indiqué avoir lancé les discussions en vue d’une fusion. Une annonce de taille alors que les renouvellements annuels viennent juste de se terminer pour les P&I clubs, ces mutuelles qui couvrent les armateurs et affréteurs en assurance responsabilité.
Les deux P&I clubs sont regroupés depuis 2005, comme 11 autres mutuelles d’armateurs, au sein de l’International Group of P&I Clubs, une association installée à Londres qui couvre 90% de la flotte mondiale de navires de commerce. La fusion du Britannia et du UK Club modifierait donc l'équilibre au sein de cette association.
Deux acteurs historiques
Au niveau de l'agenda, une réunion sera organisée en avril, pour présenter les avantages stratégiques d’une telle fusion, avant que les deux clubs ne se réunissent séparément lors d’assemblées générales extraordinaires en juin. L’objectif est de fusionner les deux clubs pour les renouvellements de 2017, qui sont fixés pour tous les P&I Clubs le 20 février (date de l’ouverture de la saison en mer Baltique à la création des P&I Clubs au XIXe siècle).
Cette fusion lierait la plus ancienne mutuelle d’armateurs (1855), Britannia, regroupant 240 membres, à un autre mastodonte des P&I Clubs, le UK Club, qui regroupe 295 membres dont l’armateur français de porte-conteneurs CMA-CGM ou la compagnie de ferries opérant à Calais, P&O Ferries. A l’issue des renouvellements du 20 février, Hugo Wynn-Williams, le directeur général de la société Thomas Miller, qui gère le UK Club, a annoncé une cinquième année consécutive de croissance.
Mais les mutuelles d’armateurs, qui connaissent une situation économique délicate avec des coûts de sinistres orientés à la hausse, comme l’a signalé A.M Best dans une note de février 2016, doivent faire des économies d’échelle.
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