E-assurance : Le low cost ne convainc pas les Français
Pas moins de 41 millions de Français utilisent Internet via un ordinateur. Et au niveau mondial, les statistiques affichent 2 milliards d'internautes ! Un volume considérable dont la croissance a quitté le mode « explosion » pour un « + 20% annuel » qui a de quoi faire bien des jaloux. Et que font-ils sur Internet ? Ils cherchent et s'informent en effectuant, sur Google, pas moins de 4 milliards de requêtes par jour dans le monde, et quelque 170 millions en France aujourd'hui (contre 115 millions l'an dernier). À ces chiffres annoncés par Carlo d'Asaro Biondo, vice-président Europe du Sud-Moyen-Orient-Afrique de Google, il convient d'ajouter toutes les autres recherches effectuées sur les autres moteurs de recherche nationaux ou internationaux.
Le besoin d'un contact physique
L'ampleur de ces statistiques globales a de quoi donner le vertige et mérite d'être rapproché des résultats de l'enquête menée par Assurland auprès de ses internautes. Raison, d'ailleurs, pour laquelle Stanislas di Vittorio, président fondateur de ce comparateur, a invité Carlo d'Asaro Biondo à intervenir à l'occasion de la récente présentation au marché de son étude sur « les attentes des internautes en matière d'assurance ».
Il en ressort que, contrairement aux idées reçues, ce n'est pas parce que les internautes estiment qu'en passant par Internet ils économisent (95%) et que les prix et les produits sont transparents (95%) qu'ils vont, pour autant, privilégier les offres directes low cost (52%) au détriment des assureurs à réseau (85%). Principales raisons invoquées : ils veulent un contact physique en cas d'accident (88%) et connaître personnellement leur assureur (78%).
Si ces résultats apparaissent cohérents avec ceux des vagues annuelles précédentes, d'autres paramètres démontrent de réelles évolutions de comportement depuis 2006, date de la première édition. Ainsi, il y a cinq ans, la disponibilité 24/24 h et 7/7 j n'était perçue comme un bénéfice que par 13% des internautes, contre 62% aujourd'hui.
«Comment servir sur Internet »
De même, le gain de temps consécutif à l'achat à distance passe de 14 à 50%. Néanmoins, aujourd'hui, 64% d'entre eux pensent qu'Internet leur permet de souscrire en ligne (64% contre 15% en 2006) et de gérer leurs contrats (25%, contre 13% en 2006).
« Les assureurs français ont encore beaucoup à faire », affirme Carlo d'Asaro Biondo. Il évoque ainsi l'acquisition de mots clés, estimant « qu'ils sont trop peu positionnés sur l'achat de mots clés de niche, et trop concentrés sur les termes génériques ». Il faut dire que, en assurance comme en finance, le champ sémantique étant étroit, les mots clés coûtent chers...Très chers, même : ces deux secteurs rapportent 10% des revenus du référencement à Google dans le monde ! Enfin, interrogé sur les stratégies des assureurs en France, le vice-président Europe du Sud-Moyen-Orient-Afrique de Google juge que ce marché reste trop tendu sur l'aspect « comment vendre sur Internet » et non sur « comment servir sur Internet ». Un angle de vue très différent qui justifie, à lui seul, de reconsidérer sa stratégie Web.
LES CHIFFRES
- 1 million de requêtes mensuelles dans Google portant sur les mots clés « assurance auto »
- 500 000 sur « mutuelle »
- 300 000 sur « assurance habitation ».
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