Axa entre ambitions et anticipations
Comme tous les ans, le groupe a rencontré la presse pour dresser le bilan 2011 et évoquer les perspectives. Le président du directoire d'Axa, Henri de Castries, a rappelé les fondamentaux de l'assurance : « anticiper les situations inhabituelles et extrêmes ». Deux points semblent là essentiels : la stratégie de vente directe et la gestion des effectifs.

Axa a fait ses premiers pas dans la vente directe en 1992 en lançant Direct assurance. Depuis, l'activité s'est développée dans neuf entités du groupe et devrait encore prendre de l'ampleur à l'avenir, puisqu'elle fait partie des composantes du plan stratégique Ambition Axa. Le groupe mise ainsi sur de nouvelles implantations.
« Nous allons continuer à nous développer aussi bien dans les marchés matures que dans les pays à forte croissance, que ce soit par croissance organique, acquisition ou création d'activités », indique Stéphane Guinet, directeur général d'Axa Global Direct, organisation qui regroupe de-puis 2009 toutes les entités de vente directe de l'assureur. Des équipes sont à l'oeuvre pour réaliser des études de marchés. Trois pays pourraient plus particulièrement intéresser Axa : la Chine, l'Inde et le Mexique.
À ce stade, la vente directe pèse 2,1 Md€ de chiffre d'affaires, dont 1,8 Md€ (85%) issus de l'assurance automobile, ce qui représente quelque 20% de l'activité auto des particuliers sur tout le groupe. Mais l'assureur entend diversifier son offre. « En France, nous testons en ce moment la vente de contrats santé », précise Stéphane Guinet. D'ici à 2015, Axa espère une croissance annuelle de 11% du chiffre d'affaires réalisé en direct, tout en veillant à améliorer le ratio combiné de 102% à 97%. « Il faut en moyenne cinq ans pour qu'une nouvelle activité directe devienne rentable », estime Stéphane Guinet.
Une plate-forme unique
L'entité polonaise lancée en 2006 générera des bénéfices cette année. Seule l'Italie reste dans le rouge : « Toutefois, dans ce pays, la vente directe n'a débuté qu'il y a trois ans », note le directeur général d'Axa Global Direct.
Pour gagner en efficacité, le groupe finalise la centralisation de l'activité directe sur une plate-forme unique, et il mise notamment sur le partage de bonnes pratiques entre les différentes équipes locales.
RESSOURCES HUMAINES : D'ICI À DIX ANS, PLUS DE 10% DES EFFECTIFS CONCERNÉS PAR LA RETRAITE
- Dans les dix ans, 11,2% des 114 488 salariés d'Axa pourront faire valoir leurs droits à la retraite. La France, principale entité du groupe, est très touchée : la part des collaborateurs de 51 ans et plus y atteint 36%. D'où un travail de détection de compétences en interne pour assurer la relève.
- Dans le même temps, le groupe évolue. Les métiers administratifs perdent du terrain au profit du commercial. L'expansion dans les pays émergents accentue la mobilité et nécessite d'y détecter des talents, sachant que sur ces marchés, le turnover est deux à trois fois supérieur à celui des marchés matures.
- Dans les pays matures, l'accent est mis sur la réduction des coûts. L'entité française vise 500 M€ d'économies à l'horizon 2015. Cet objectif se répercute au niveau des ressources humaines :chaque année, environ 400 collabo-rateurs partent à la retraite, mais seule une personne sur deux en moyenne est remplacée.
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