Big data : AG2R et Covéa centralisent leurs données

Organisé par un spécialiste du développement de plateformes de gestion de données, l’événement Cloudera Sessions qui s’est tenu au Pavillon Cambon le jeudi 5 octobre 2017 se voulait, comme chaque année depuis trois ans, un lieu d’échanges sur les problématiques du big data. Ingérer, stocker, traiter, valoriser la data : les 400 acteurs de tous secteurs qui se sont déplacés étaient focalisés sur ce seul enjeu. « Fort du succès des GAFA, les entreprises et particulièrement celles de l’assurance ont compris qu’elles devaient baser leur modèle économique sur l’utilisation des données de toutes sources CRM, objets connectés, réseaux sociaux et bien sur, des données historiquement a disposition », explique Romain Picard, directeur commercial Europe du Sud de Cloudera. Et ce, d’autant que « le modèle devrait se baser essentiellement sur la connaissance des clients, ses habitudes, ses comportements, pour calculer les risques », ajoute-t-il.

AG2R et son « socle data centré »

Lors d’un atelier, Axel Tingaud, architecte d’entreprise à la direction des systèmes d’information d’AG2R La Mondiale a confirmé l’appétence du groupe de protection sociale pour la « centralisation de la data ». Face à la masse d’informations possédées, Axel Tingaud ne cache pas les limites auxquelles est confronté AG2R. « Il y avait d’abord un sujet de performance pour réduire le temps d’exécution de nos opérations de gestion ». Puis, une volonté de « corréler les données » pour détecter les fraudes ou mieux cibler les clients d’un point de vue marketing. « Nous avons la chance d’avoir plusieurs Datawarehouse (ndlr : entrepôt de données) fruit du rapprochement des différentes mutuelles qui composent le groupe, donc plusieurs infocentres historiques et l’objectif consiste à reconsolider ces informations au même endroit sur une plateforme pour les rendre tout simplement accessibles », détaille Axel Tingaud.

Autre mission : se transformer sans perturber les systèmes opérants historiques. La plateforme est, dans les faits, récente, l’appel d’offre datant de février 2016. « Le socle industriel qui nous permet d’avoir les serveurs et les nœuds est en production en prévoyance-santé depuis septembre », poursuit l’architecte informatique qui aime parler d’urbanisation raisonnée de la donnée, l’enjeu règlementaire et de traçabilité étant prégnant dans le secteur de l’assurance. « Cela ouvre des possibilités car nous pourrons, à court terme, mieux analyser la rentabilité des portefeuilles et appréhender le niveau de multi-équipement des assurés. ».

Covéa et son data lab

Même son de cloche pour Xavier Illy chez Covéa, responsable du support digital et du data lab du groupe mutualiste d’assurance. « Nous voulons produire de la valeur avec la donnée pour nos clients et c’est la vocation du Data Lab de faire en sorte que la data devienne un élément de développement et de compétitivité pour tous les métiers du groupe », résume-t-il. Les data sont donc hébergées au sein du data center du groupe. « Sur la Data Innovation, nous valorisons les données en fonction des cas d’usage. Par exemple, les données des voitures connectées et bientôt des flottes connectées. Nous travaillons aussi sur les parcours digitaux des sociétaires », poursuit Xavier Illy, conscient que la prochaine couche technologique à apposer sur ses systèmes sera l’intelligence artificielle.

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