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51,9% des Britanniques se sont prononcés en faveur d’une sortie de l’Union européenne, selon les résultats définitifs. Conséquence directe de ce séisme politique, économique et financier, les bourses européennes s’effondrent à l’ouverture : Londres perd 7%, le CAC 40 8% et Francfort 10%. Les compagnies d'assurances sont particulièrement attaquées.

« Should i stay or should i go ? ». Vendredi 23 juin 2016, 8h19 : après des mois d’hésitations, les Britanniques ont finalement tranché sur leur sort : avec 51,9% des votes et 1 269 000 voix d’avances, ils se sont prononcés en faveur d’une sortie de l’Union européenne. Cette annonce fait d’ores-et-déjà figure de séisme politique et financier sur le Vieux Continent. Quelques minutes après la publication des résultats, le Premier ministre David Cameron annonce sa démission, mais précise qu’il « assurera la transition jusqu’en octobre ».
A Bruxelles, le président du Conseil européen, Donald Tusk a indiqué qu'il devrait y avoir une rencontre en marge du Conseil européen la semaine prochaine. « L'Union européenne est "déterminée à garder son unité à 27" ». Et d’ajouter : « Il s'agit d'un moment historique mais assurément ce n'est pas un moment pour des réactions hystériques »
Vent de panique sur les marchés financiers
Certes, mais les marchés financiers qui ne croyaient pas à une sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne hier encore, ont un réveil difficile ce matin. Dans les premiers échanges, la Bourse de Paris (CAC 40) perd 10,08% à 4015,76 points, à son plus bas niveau depuis février 2016 tandis que celle de Londres (FTSE 100) abandonne 6,41%, dans le sillage des marchés asiatiques. L’indice Nikkei japonais recule de 7,92%. De son côté, le Dax cède 8% sous la barre des 10 000 points.
Sur le marché des changes, la livre sterling est au plus bas depuis 30 ans à 1,3466 dollar. Hier, elle était remontée au-dessus de 1,50 dollar. L'euro est également en nette baisse à 1,10 dollar.
Les banques centrales prêtes à intervenir
Les réactions des banques centrales seront scrutées de très près tout au long de la journée : « La Banque d'Angleterre (BOE) observe la situation attentivement », a-t-elle déclaré. « Elle a préparé des mesures d'urgence étendues et travaille étroitement avec le Trésor, les autres institutions intérieures et les banques centrales étrangères.» Mark Carney, son président, a annoncé que la BOE était prête à injecter 250 milliards de fonds additionnels pour soutenir les marchés et assurer la stabilité financière.
De son côté, la Banque du Japon (BoJ) a déjà déclaré qu'elle se tenait « prête à injecter des liquidités», en coopération avec les autres banques centrales, afin de limiter l'impact du Brexit sur les marchés.
Les valeurs financières attaquées
Les valeurs financières sont particulièrement exposées sur les marchés aux conséquences immédiates du Brexit, au premier rang desquels les secteurs de la banque et de l’assurance :
- Axa : - 17,50%
- Allianz : - 11,59%
- Generali : -14,94%
- Prudential : -14,39%
- Admiral : - 4,38%
- Aviva : -18,45%
- CNP Assurances : -7,95%
- Scor : -12%
- Munich Re : -8,71%
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Swiss Re : -3,47%
Les premières réactions des assureurs
« Nous assistons à une disruption, un véritable séisme, une rupture. C’est un tremblement de marché. Cette journée est à marquer d’une pierre noire pour le Royaume-Uni, l’Europe et le monde. Nous venons d’ajouter de l’incertitude à l’incertitude. C’est un déficit du politique et du leadership européen », commentait Denis Kessler, PDG de Scor au micro de BFM Business peu après les résultats. Le réassureur français est présent au Royaume-Uni avec une activité P&C, life ainsi que Channel Syndicate (Syndicat du Lloyd’s), le tout représentant 337 collaborateurs.
L’Association française de l’assurance (FFSA-Gema, AFA) a tenu à réexprimer son « attachement indéfectible » à la construction de l’Europe et à la « préservation du marché européen de l’assurance ». Elle se montrera « vigilante » lors des négociations à venir entre le Royaume-Uni et l’UE, en particulier à la « préservation du marché européen de l'assurance afin d'en assurer la stabilité et la compétitivité ». Son président, Bernard Spitz, appelle sur Twitter à ne pas gâcher le travail des pères fondateurs de l'Europe.
#Brexit = défaite de l’#Europe ou nouveau départ ? Soyons attentifs à bien négocier la sortie #UK pour préserver l'acquis communautaire..1/2
— Bernard Spitz (@Bernard_Spitz) 24 juin 2016
et créer les condit° d’1 rebond européen. Ne gâchons pas le travail des pères fondateurs. C’est la responsabilité d’une générat° #Brexit 2/2
— Bernard Spitz (@Bernard_Spitz) 24 juin 2016
Insurance Europe, la super-fédération européenne de l'assurance se déclare « profondément attristée d'apprendre que les Britanniques avaient voté la sortie de l'Union européenne. » Et d'ajouter : «Nous espérons maintenant que les décideurs politiques pourront travailler rapidement pour limiter l'impact que cette période d'incertitude sur les consommateurs et les entreprises.»
La veille encore, Henri de Castries, PDG du groupe Axa rappelait qu’un Brexit signifierait une arrivée en «terra incognita». «C'est une décision irréversible dont on a pas le mode d'emploi.»
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