Comment mieux financer l’économie, selon la Banque de France
Partant du constat que l’épargne française ne finance pas suffisamment l’investissement, François Villeroy de Galhau a formulé lors des 25e rencontres parlementaires de l’épargne, des pistes de réflexion pour mieux flécher l’épargne des français vers l’économie réelle.
Géraldine Bruguière-Fontenille

« En France, l’épargne est abondante mais […] elle ne finance pas assez l’investissement et donc la croissance », constate le Gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau. Si ce constat, formulé en début de semaine lors des 25e rencontres parlementaires de l’épargne, revient régulièrement ces derniers temps, il est encore plus criant dans le contexte actuel de taux bas qui, selon le Gouverneur, « le resteront pour un temps significatif ».
Pour mieux orienter cette épargne, François Villeroy de Galhau invite donc à une réflexion « à froid » et rappelle les pistes sur lesquelles il insiste depuis plusieurs mois. En premier lieu, la nécessité de répercuter progressivement la baisse des taux d’intérêt sur la rémunération de l’épargne sans risque. Il faudra donc selon lui poursuivre résolument la baisse des rendements de l’assurance vie investie en fonds en euros, « au delà des baisses annoncées cette année ».
Recréer une vraie hiérarchie des rendements
Autre piste, recréer une vraie hiérarchie des rendements, cohérente en fonction du niveau de risque assumé par l'épargnant et de la durée de son placement. D'où l'idée de développer des produits nouveaux, moins liquides, à meilleur rendement, avec un capital pas systématiquement protégé. Attention, cela supppose toutefois de renforcer l’information des épargnants sur le couple rendement-risque, de façon à les faire harmonieusement migrer le placement de leurs passifs prudents vers des actifs plus risqués. François Villeroy de Galhau insiste également sur le fait que la fiscalité doit être en cohérence avec cet objectif et « qu’il faut à tout le moins éviter des distorsions fiscales entre ces produits et l’épargne liquide et sans risque ».
Vers une Union de financement et d’investissement
Pour favoriser l’investissement, la France n’est pas seule. C’est le message que François Villeroy de Galhau a également voulu rappelé : « Je suis convaincu que nous pouvons créer dans la zone euro une « Union de financement et d’investissement » qui soit bénéfique pour les épargnants comme pour les entreprises, si nous faisons aller dans le même sens le projet d’Union des marchés de capitaux porté par la Commission européenne, le plan Juncker et l’Union bancaire », a-t-il soutenu.
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