Compagnies – prévoyance : Swiss Life France sauve son année 2012
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Dans un contexte difficile pour l'assurance de personne, Swiss Life France a maintenu son chiffre d'affaires et gonflé son résultat opérationnel de 31%.
Charles Relecom, le président de Swiss Life France, avait de quoi être satisfait en présentant ses résultats 2012. Sur un marché de l'assurance en baisse de 4%, Swiss Life France a maintenu son chiffre d'affaires, resté stable à 3 533 M€ . Mieux : son résultat opérationnel a augmenté de 31% pour attendre 131 M€ . « C'est par la qualité des affaires souscrites que nous avons amélioré notre profitabilité », a-t-il expliqué, avant de tirer le bilan d'une stratégie fondée sur la multidistribution, la diversification des activités et le positionnement haut de gamme, notamment sur le créneau des travailleurs non salariés.
Efficacité renforcée
« Cette belle progression n'est pas seulement due à notre stratégie financière, mais à un travail de fond sur les marges techniques (en santé et prévoyance) et financières (en assurance vie) », a poursuivi Charles Relecom. En effet, les ratios d'efficacité opérationnelle se sont améliorés dans tous les métiers : en assurance vie, par exemple, le ratio frais fixes sur réserves est passé de 0,68% en 2011 à 0,67% en 2012. Le recul de 2% de la collecte (sur un marché en baisse de 8%) a été compensé par une forte augmentation des assurances vie en unités de compte, qui représentent 42,7% de la nouvelle production.
En santé et prévoyance, 2012 restera une bonne année : le chiffre d'affaires a augmenté de 2% pour atteindre 1 335 M€ . Toutefois, pour ce spécialiste des contrats individuels (qui représentent les deux tiers de son activité), la généralisation des contrats collectifs prévue par l'Accord national interprofessionnel (ANI) du 11 janvier 2013 ressemble à une menace. « Oui, le marché de la santé va changer, admet Pierre François, directeur général de Swiss Life prévoyance et santé. Il est cependant hors de question de réduire la voilure. Nous allons réorganiser notre offre pour répondre aux besoins des travailleurs non salariés et des salariés insuffisamment couverts par leur contrat collectif. »
« Un mensonge actuariel »
Ce qui n'empêchera pas Swiss Life France d'invoquer la perte de liberté de choix pour contester juridiquement la transposition législative de l'ANI : « Nous voulons que le marché reste ouvert et transparent, afin que tout le monde [assureurs, mutuelles et institutions de prévoyance, NDLR] puisse participer aux appels d'offres. Et si la clause de désignation peut avoir un intérêt, c'est un mensonge actuariel ! Notamment pour les petites branches (employant moins de 5 000 salariés), qui seront les plus concernées par l'ANI. »
C'est par la qualité des affaires souscrites que nous avons amélioré notre profitabilité.
Charles Relecom, président de Swiss Life France
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