Risque terroriste : « La demande de couverture augmente continuellement » (AGCS)
La demande de couvertures globales (salariés, activités, installations) contre le terrorisme augmente continuellement. Pour autant, cela reste un marché de niche.
CHRISTOPHE BOURDOISEAU, À BERLIN

Après chaque attentat, les besoins en termes de sécurité augmentent dans la population mais aussi parmi les chefs d’entreprise. Après les attentats du 11 septembre aux Etats-Unis, la branche a réagi en créant des polices spécifiques. Après le Lloyd’s à Londres, leader dans la couverture des actes terroristes, le groupe Allianz s’est engagé lui aussi dans le secteur en 2006.
« Ces dernières années, la demande en couverture augmente continuellement », confirme Björn Reußwig, expert de l’assurance terrorisme en Allemagne et en Europe chez Allianz Global Corporate & Specialty (AGCS), la filiale « grands risques » du groupe Allianz. « La demande a été particulière forte après les attentats de Paris (NDLR : du vendredi 13 novembre), notamment en France et en Belgique », ajoute-t-il.
Solutions globales
AGCS assure les grands industriels à partir d’un chiffre d’affaires de 500 millions d’euros en proposant de solutions globales pour couvrir l’ensemble des intérêts de l’entreprise sur la planète. Ces industriels ont besoin d’une protection spécifique pour les employés, leurs activités et leurs installations industrielles. « Les entreprises ne veulent pas être seulement couvertes contre le terrorisme mais aussi contre toutes les conséquences de la violence politique », ajoute Björn Reußwig. Le terme de « violence politique » regroupe entre autres les actes de sabotage, les émeutes, les rébellions, les révolutions mais aussi les mutineries ou les putschs. La couverture pour chaque client peut atteindre chez AGCS 1 Md€.
Quant au marché allemand, il reste très particulier pour AGCS. Allianz étant l'un des actionnaires de référence d'Extremus, sa filiale ne lui fait donc aucune concurrence. « A la différence du modèle français Gareat, l’adhésion à Extremus reste facultative », insiste ajoute Björn Reußwig.
Marché de niche
Si la couverture du terrorisme est appelé à se développer, le marché restera malgré une niche, du moins pour les grands industriels. « La collecte mondiale atteint actuellement 1 Md$ (NDLR : marché privé sans les pools) », remarque Björn Reußwig.
Au-delà des grands groupes, la couverture des risques terroristes intéresse aussi les responsables des musées, des centres commerciaux, mais aussi les salles de spectacles, les tourneurs ou les commerçants sur les marchés de Noël. On l’a vu à Paris, ils sont également touchés par les conséquences des actes terroristes. Mais ce marché sera couvert par d’autres acteurs qu’AGCS.
SUR LE MÊME SUJET
Base des organismes d'assurance
AbonnésRetrouvez les informations complètes, les risques couverts et les dirigeants de plus de 850 organismes d’assurance
Je consulte la baseRisque terroriste : « La demande de couverture augmente continuellement » (AGCS)
Tous les champs sont obligatoires
0Commentaire
Réagir