L’assurance représente 11% du budget de l’automobiliste (étude Automobile Club Association)

Chaque année, le budget annuel de l’automobiliste calculé par l’Automobile Club Association (ACA) livre une photographie des dépenses moyennes que l’automobiliste français consacre à son véhicule.

En 2014, le propriétaire d’une Clio essence (TCe 90 Energy Zen éco2, 5 portes, 5 CV fiscaux, 90 chevaux réels, 150 gr CO2) a ainsi dépensé 5 881€ pour parcourir 8 225 km, soit 0,7 euros par km. L’assurance a représenté 10,8% de ce montant : 633€ TTC, contre 622€ en 2013, incluant 132€ de taxes.

Les coûts à l’atelier justifient en partie l’augmentation de la part assurantielle, puisque les pièces de rechange Renault ont, par exemple, vu leurs prix croître de 1,9%, la main d’œuvre de 3,2% et les frais de peinture de 3,8%. Mais, il y a une autre explication au +1,7% de primes d’assurance constaté par l’ACA malgré la baisse record du nombre de tués et accidentés sur la route en 2013 : il s’agit des dommages corporels graves et donc... coûteux.

«Il est désormais fréquent d’avoir des sinistres de 5 M€ voire 10 M€, explique Christian Baudon, directeur général assurances de Covéa (Maaf, MMA, GMF), qui a créé une catégorie sinistres graves, et les postes de préjudices sont aussi plus nombreux puisque se rajoutent au pretium doloris les préjudices esthétiques, moraux, la perte de chance, etc.»

Côté diesel, low cost et hybride…

Si le conducteur opte pour une Clio diesel qui coûte 18 700€ moins 150€ de bonus à iso-kilométrage annuel, l’assurance lui reviendra 6€ plus cher pour un budget final de 5 946€, soit 669€ d’assurance, dont 138€ de taxes. La part assurantielle représente 11,2 % du budget global. «Au-delà de 9500 km annuels parcourus, la version diesel de la Clio est plus économique que l'essence», argue donc Didier Bollecker, président de l’ACA.

Autre modèle décortiqué : la Peugeot 308 diesel (1,6 l HDi FAP 92, chevaux access 5 portes, 4CV, 95 g de CO2) qui se traduit par une prime annuelle d’assurance de 774€, dont 160€ de taxes. La part de l'assurance est la plus faible des cinq modèles analysés par l'ACA : 9,5 %.

Quant à la voiture low-cost, signifie-t-elle assurance à bas coût ? Absolument pas... en valeur relative! Le propriétaire d’une Logan diesel (1,5 l dCi 75, lauréate éco2, 4 CV, 75 chevaux, 99 g de CO2) s’est, en effet, acquitté,d’une prime d’assurance de 612€ en 2014, contre 602€ en 2013, dont 126€ de taxes. L'assurance pèse, dans ce cas, 12,9 % du coût global.

Enfin, le conducteur d’une Toyota Prius Hybride (136h Dyamic 17’, moteur thermique, 5 CV, 99 chevaux, 92 gr de CO2), accouplé à un moteur thermique de 82 chevaux, 136 chevaux en système combiné, verse 895€ par an à son assureur, dont 186€ de taxes. Budget total : 8 575€ en 2014, soit 0,5 euro au km. Part de l'assurance : 10,4 %.

Des disparités tarifaires régionales

Les disparités tarifaires sont aussi régionales. Si en Lorraine et en Bretagne, le montant de l’assurance auto s’établit à 547€, il atteint 715€ en PACA. La fréquence des vols, cette fois, influe clairement sur le calcul des assureurs.

Ainsi, en moyenne, sur 100€ dépensés par an, l’automobiliste consacre 11€ à l’assurance, soit presque autant que pour son carburant et plus que pour le garage. Sur les 63 Md€ de taxes annuelles réglées par les automobilistes – montant supérieur à l’impôt sur le revenu –, 4 Md€ concernent l’assurance.