L'olivier assurance auto : gel des tarifs... Pour les nouveaux clients

Dans un contexte ultra-compétitif entre les assureurs automobiles depuis la loi Hamon, L'olivier assurance auto annonce geler ses tarifs en 2017 pour conquérir de nouveaux clients et « gagner des parts de marché ». Les primes resteront également stables, en moyenne, pour ses assurés historiques qui atteindront dans quelques semaines le seuil des 100 000. « Certains verront une légère hausse et d'autres une diminution car nous micro-segmentons les risques et donc les tarifs associés », a déclaré à L'Argus Pascal Gonzalvez, le directeur général qui prête autant d'attention à la fidélisation qu'à la conquête. L'an passé, un système de « bonus franchise » avait ainsi été instauré. Car la marque est encore jeune en France, arrivée en 2011 en se faisant connaître sur les comparateurs pour ses tarifs attractifs obtenus grâce à cette fameuse anti-sélection. « Nous la pratiquons plus que le reste du marché », confirme le patron.

Une politique de prix à contre-courant du marché

En 2017, cette démarche commerciale offensive se poursuit donc en dépit d'un contexte qui se prête plutôt au réajustement technique. En effet, les acteurs de l'IARD ont été confrontés, au premier semestre 2016, à une sinistralité climatique exceptionnelle à laquelle est venue s'ajouter une hausse de fréquence de l’accidentalité routière et du coût des réparations automobiles*. Le cabinet Facts&Figures misait donc sur une hausse tarifaire, au 1^er janvier 2017, de 1,5% en moyenne (contre +0,8% au 1er janvier 2016) et Maif a récemment donné corps à cette prévision en actant d'un prochain redressement de 1,5 à 2,5% de ses tarifs.

L'agilité d'une start-up

Mais la quête de volume prévaut pour L'olivier assurance auto qui ne figure pas encore dans le Top 20 des assureurs auto de l'Argus. Et ce, d'autant qu'elle porte ses fruits. En diminuant ses tarifs de 2% en 2016, l'assureur direct a vu son chiffre d'affaires (29 M€) croître de 65% en 2015 et vise 48 M€ cette année. A noter toutefois qu'opérant sur le marché français en LPS (Libre prestation de service), la compagnie ne comptabilise pas ses primes et ses sinistres de la même manière que les autres assureurs. « Notre fonctionnement de type start-up nous permet d’atteindre de forts taux de croissance. Il nous est donc facile de proposer les tarifs les plus attractifs possible par rapport au marché », explique Pascal Gonzalvez, le directeur général qui renforce aussi sa présence médiatique. En septembre dernier, et jusqu'au 11 novembre prochain, la compagnie diffuse un nouveau spot.Une publicité qui ne vante pas ses prix, mais sa rapidité de réponse et d'intervention en cas de sinistre. « Grâce à une communication stratégique axée sur la qualité de nos services, nous attirons aujourd'hui de plus en plus de clients dits standards de type bonus 50 qui étaient auparavant chez les mutuelles et compagnies», confie le directeur général.

* +1,3 % pour les pièces détachées, +2,6 % pour la main d’œuvre et +3,7 % pour les ingrédients de peinture selon le référentiel SRA au premier semestre 2016.