L'UFC-Que choisir épingle les contrats obsèques
Partant des attentes du consommateur (soulager ses proches des frais liés à ses funérailles et en arrêter le détail), l'UFC-Que choisir a cherché à savoir si les contrats d'assurance y répondaient. L'association de consommateurs a mené, en mars, une enquête auprès de 788 agences des réseaux AG2R, AGF, Aviva, Maaf, Macif, Maif et Swiss Life.
Le contrat en prestations est peu proposé
Premier constat : « Derrière le vocable d'"assurance obsèques", se cachent des réalités bien différentes », observe Alain Bazot, le président de l'UFC-Que choisir. Le contrat en prestations, qui inclut l'organisation des funérailles, est proposé seulement par trois des sept compagnies visitées. Et même dans ce cas, l'information laisserait à désirer puisque 35 % des conseillers indiquent qu'il n'est pas possible de choisir son magasin funéraire, le contrat proposant d'en désigner un parmi une liste préétablie, ce qui, rappelle l'association, est contraire à la loi du 9 décembre 2004.
Imposer le devis funéraire personnalisé et garanti
Quant au contrat par capital, le plus répandu, l'association considère qu'il ne correspond pas aux attentes parce qu'il se borne au versement d'un capital au bénéficiaire lors du décès. Dans l'ensemble, l'association de consommateurs observe un manque flagrant d'information. Ainsi, plus de la moitié des conseillers proposant un contrat par capital omettent de préciser qu'il ne concerne pas l'organisation des obsèques.
Face à ce constat, l'UFC-Que choisir préconise que la dénomination « assurance obsèques » soit réservée aux contrats adossés à un devis funéraire personnalisé. Autres propositions de l'association : inclure dans le contrat d'assurance obsèques des dispositions « prévoyant expressément la liberté de choix de l'opérateur funéraire bénéficiaire » et la réalisation des prestations convenues sans surcoût.
Enfin, l'association milite en faveur de la création d'un fichier national. « Alimenté par les compagnies d'assurances, il pourrait être consulté par les services d'état civil au moment de l'établissement de l'acte de décès, afin de vérifier l'existence d'un contrat », précise Charlotte Dekeyser, juriste de l'association. Et de s'assurer ainsi que les volontés du défunt soient bien respectées.
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