La Cameic veut renouer avec les entreprises

Retour aux sources pour la Caisse d’assurance mutuelle des entreprises industrielles et commerciales (Cameic). La société d’assurance mutuelle (SAM), spécialisée dans les produits de niche (assurance mariages, annulation spectacle, chiens-chats, loyers impayés…), envisage de s’adresser, dès cette année, aux entreprises là où l’essentiel de son chiffre d’affaires (99%) repose aujourd’hui sur les particuliers.
Retour sur le marché originel
Cette évolution de la cible est en lien avec le changement de gouvernance intervenu l’an dernier au sein de la Cameic, avec la nomination de Bruno Périssé à la direction générale au 1er janvier 2013. «Il s’agit de renouer avec les fonds baptismaux de la Cameic, qui était, dès 1907, d’assurer les entreprises contre le pertes pécuniaires liées à des interruptions forcées d’activité», souligne Bruno Périssé. L’enjeu : se concentrer sur les équilibres techniques, moins sur la progression du chiffre d’affaires (37 M€ en 2013, 40 M€ prévu pour 2014).
Des partenariats à venir
La SAM réfléchit actuellement au lancement de produits à destination des entreprises en matière de dommages, responsabilité civile (RC) ou encore les garanties immeuble. A une nuance près. Ces positionnements nécessiteront de «nouveaux partenariats pérennes, avec des délégataires disposant d’un portefeuille et de l’expérience», poursuit Bruno Périssé, alors que la Cameic collabore aujourd’hui avec une dizaine de délégataires dont des courtiers grossistes et des courtiers de niche. Ces nouveaux partenariats pourraient se traduire par des mandats d’exclusivité accordés à un acteur sur une niche. Une option «qui n’est pas à exclure», selon le directeur général.
Réorganisation sur les loyers impayés
Ce dernier souhaite ainsi s’inspirer du schéma construit sur le segment des loyers impayés. Entre 2012 et 2013, la Cameic a divisé par deux sa production sur cette niche, de 8 à 4 M€, et a réduit dans le même temps sa collaboration avec un seul délégataire, Invenia assurances, contre quatre précédemment. Signe de la prudence de la SAM sur une niche à la fois déséquilibrée techniquement, compte tenu des taux de recours qui pèsent sur le passif de l’exercice 2013, et bousculée récemment par la loi « Alur » (accès logement urbanisme rénové) de Cécile Duflot instaurant une garantie universelle des loyers (GUL), une couverture publique des bailleurs contre les loyers impayés. En attendant, la Cameic attend «avec un certain scepticisme les décrets» de la loi de Cécile Duflot dont les premiers sont attendus pour juin prochain.
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