Le GCM sera fixé sur son sort le 7 juin
JEAN-CHRISTOPHE BARLA, À MARSEILLE

"Nous avons besoin dans les dix jours de solutions crédibles pour le sort de notre établissement qui conditionne celui de l'ensemble du plan de redressement du Grand Conseil de la Mutualité et donc le sort de 1 200 salariés" écrivait le 25 mai Sandra Cammilleri-Allais, présidente du GCM, à Marisol Touraine, ministre des Affaires Sociales et de la Santé. Cette dernière l'a entendue en demandant à l'Agence Régionale de santé (ARS) de Provence-Alpes-Côte d'Azur, basée à Marseille, de se pencher, le 7 juin, sur le cas de la structure, en redressement judiciaire, selon la déléguée (CGT) du personnel, Hélène Honde.
Le 12 juin, le Tribunal de grandes instances (TGI) de Marseille doit en effet tenir une audience intermédiaire centrée sur le plan de redressement du GCM, confronté à un passif cumulé de 26 M€, "dont 7,94 M€ de dettes sociales et fiscales", que Sandra Cammilleri-Allais souhaiterait voir abandonnées partiellement ou totalement pour pérenniser les 11 centres de santé mutualistes et leurs emplois et faciliter la restructuration de l'institution.
Risque de liquidation
Pour retrouver un équilibre financier durable, elle confirme également sa volonté de céder les activités hospitalières et l'immobilier de la clinique mutualiste de Bonneveine à Marseille, mais n'a toujours pas trouvé, pour l'heure, de repreneur. Pour les représentants des salariés, comme pour la direction, le risque d'une liquidation judiciaire est réel, malgré la prolongation de la période d'observation pour six mois supplémentaires, le 9 mai dernier, et un rapport récent de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) qui, selon la présidente du GCM, "a reconnu l'utilité sociale, voire le caractère indispensable dans certains bassins de population" de ses dispositifs d'accès aux soins.
La réunion du 7 juin devra déboucher, pour la ministre, sur "un échange constructif sur l'ensemble des hypothèses à l'étude". Plusieurs fois sollicitée auparavant, avec la Préfecture, pour organiser une table ronde en présence de toutes les parties concernées dont les collectivités locales, l'ARS n'avait jusqu'alors pas donné suite aux demandes du GCM.
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