Le malaise social gagne du terrain chez Groupama
Chaud mois de juin pour la direction de Groupama ! Le calendrier des perturbations est, en effet, bien chargé. Petit récapitulatif. Le 1er juin, au cours des journées nationales de Groupama à Metz, entre 50 et 100 représentants du personnel se sont déplacés afin de perturber cette journée réunissant les dirigeants du groupe. Le 6 juin, près de 250 salariés (de source syndicale) ont manifesté devant le siège de Groupama Nord-Est, à Reims. Le 7 juin, Groupama Loire-Bretagne ne fut pas épargné, puisque 620 salariés se sont rassemblés à Vannes afin de perturber la mise à l'eau du maxitrimaran « Groupama 3 ».
Cette semaine, une nouvelle mobilisation devait perturber la caisse Rhône-Alpes-Auvergne avec un appel à la grève pour le 13 juin. La semaine suivante, le 21 juin, une manifestation est prévue devant le siège de Groupama à Paris, lors de la commission nationale de négociation.
Des problèmes existentiels greffés en série
Le conflit se cristallise sur les négociations salariales, dont les organisations syndicales demandent la réouverture (lire « l'Argus » du 26 mai, p. 14). Après avoir accordé une prime de 400 E aux salariés du périmètre de l'UES, la direction a de nouveau fait un geste, proposant des mesures de rattrapage pour ceux dont le salaire n'aurait pas suivi l'inflation.
Selon un observateur, « la situation reflète un problème profond et existentiel des caisses régionales, qui ont peur de voir leur position se marginaliser dans un groupe qui nourrit de grandes ambitions, notamment à l'international. À tort, car les caisses régionales sont et resteront actionnaires du groupe ». Et d'ajouter : « Cette crise reflète aussi le problème existentiel des syndicats d'origine agricole, qui ont peur pour eux-mêmes ».
Les commerciaux sous pression
Du côté des partenaires sociaux, « c'est un ras-le-bol général que nous voulons faire entendre, lié à la dégradation de nos conditions de travail », confie Frank Ferreol, de l'Unsa2A et issu de Groupama Sud. Depuis 2002, le nombre de caisses régionales a été réduit de 18 à 11, l'objectif étant de parvenir à 9. Et bien que l'emploi ait été garanti partout, ces regroupements ont entraîné des mobilités fonctionnelles : « Les salariés veulent que leurs efforts soient reconnus », observe un syndicaliste. Le malaise est alimenté par un autre projet, en phase pilote en Rhône-Alpes et Centre-Atlantique. Un nouveau schéma de la relation client pourrait en effet aboutir à la spécialisation des commerciaux par type de marchés : « À terme, nous craignons qu'ils soient concurrencés en interne par les plates-formes téléphoniques qui se développent et qui, pour l'instant, sont dédiées à la réception d'appels. »
Dénonçant « la pression faite sur les commerciaux afin de "booster" l'activité bancaire qui n'a pas atteint les objectifs escomptés », les partenaires sociaux s'inquiètent enfin de l'ouverture prochaine du capital : « Les CE des onze caisses régionales ont tous rendu des avis négatifs. Comme pour la question des salaires, nous avons le sentiment de ne plus être entendus », dénonce un syndicaliste.
Chaud mois de juin pour la direction de Groupama ! Le calendrier des perturbations est, en effet, bien chargé. Petit récapitulatif. Le 1er juin, au cours des journées nationales de Groupama à Metz, entre 50 et 100 représentants du personnel se sont déplacés afin de perturber cette journée réunissant les dirigeants du groupe. Le 6 juin, près de 250 salariés (de source syndicale) ont manifesté devant le siège de Groupama Nord-Est, à Reims. Le 7 juin, Groupama Loire-Bretagne ne fut pas épargné, puisque 620 salariés se sont rassemblés à Vannes afin de perturber la mise à l'eau du maxitrimaran « Groupama 3 ».
Cette semaine, une nouvelle mobilisation devait perturber la caisse Rhône-Alpes-Auvergne avec un appel à la grève pour le 13 juin. La semaine suivante, le 21 juin, une manifestation est prévue devant le siège de Groupama à Paris, lors de la commission nationale de négociation.
Des problèmes existentiels greffés en série
Le conflit se cristallise sur les négociations salariales, dont les organisations syndicales demandent la réouverture (lire « l'Argus » du 26 mai, p. 14). Après avoir accordé une prime de 400 E aux salariés du périmètre de l'UES, la direction a de nouveau fait un geste, proposant des mesures de rattrapage pour ceux dont le salaire n'aurait pas suivi l'inflation.
Selon un observateur, « la situation reflète un problème profond et existentiel des caisses régionales, qui ont peur de voir leur position se marginaliser dans un groupe qui nourrit de grandes ambitions, notamment à l'international. À tort, car les caisses régionales sont et resteront actionnaires du groupe ». Et d'ajouter : « Cette crise reflète aussi le problème existentiel des syndicats d'origine agricole, qui ont peur pour eux-mêmes ».
Les commerciaux sous pression
Du côté des partenaires sociaux, « c'est un ras-le-bol général que nous voulons faire entendre, lié à la dégradation de nos conditions de travail », confie Frank Ferreol, de l'Unsa2A et issu de Groupama Sud. Depuis 2002, le nombre de caisses régionales a été réduit de 18 à 11, l'objectif étant de parvenir à 9. Et bien que l'emploi ait été garanti partout, ces regroupements ont entraîné des mobilités fonctionnelles : « Les salariés veulent que leurs efforts soient reconnus », observe un syndicaliste. Le malaise est alimenté par un autre projet, en phase pilote en Rhône-Alpes et Centre-Atlantique. Un nouveau schéma de la relation client pourrait en effet aboutir à la spécialisation des commerciaux par type de marchés : « À terme, nous craignons qu'ils soient concurrencés en interne par les plates-formes téléphoniques qui se développent et qui, pour l'instant, sont dédiées à la réception d'appels. »
Dénonçant « la pression faite sur les commerciaux afin de "booster" l'activité bancaire qui n'a pas atteint les objectifs escomptés », les partenaires sociaux s'inquiètent enfin de l'ouverture prochaine du capital : « Les CE des onze caisses régionales ont tous rendu des avis négatifs. Comme pour la question des salaires, nous avons le sentiment de ne plus être entendus », dénonce un syndicaliste.
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