Les événements naturels ont plombé l'activité dommages
Assurance de dommages aux biens Épargne
« 2009 a été une année de bouleversements et de défis, sur le plan économique comme sur celui des aléas de toutes sortes », d'après Bernard Spitz, président de la Fédération française des sociétés d'assurance (FFSA). Les résultats définitifs du secteur publiés mercredi montrent que les assureurs dommages ont effectivement pâti d'une hausse de la sinistralité, en grande partie liée à la survenance d'événements climatiques. En effet, ils ont dû faire face à de nombreux aléas l'an dernier : en janvier, un épisode de froid et la tempête Klaus ; en février, la tempête Quinten ; en mai, des orages de grêle ; en août, une vague de chaleur ; en septembre, des pluies violentes dans le Sud et, en décembre, une vague de froid. Conséquence, les sociétés d'assurances ont enregistré « une augmentation des coûts liée à la montée des sinistres en matière automobile comme en habitation, qui a affecté leur rentabilité en dégradant leur ratio combiné », constate Bernard Spitz.
Sinistres en hausse
Sur un marché de l'assurance auto en léger retrait (- 0,2 %), la sinistralité est en hausse de 9 % au premier trimestre et de 8 % au second. L'augmentation du coût moyen des sinistres corporels en auto a aussi détérioré les résultats des assureurs dommages. Entre 1998 et 2008, le nombre de sinistres corporels dont le coût a été supérieur à 3 M € a ainsi été multiplié par près de trois. En habitation, la Fédération observe une charge des sinistres en hausse de 25,7 % en montant, en raison des événements climatiques, mais aussi du fait de la recrudescence des vols. Lors d'un point presse fin janvier, Stéphane Pénet, directeur des assurances de biens et de responsabilité à la FFSA, faisait notamment état d'une hausse des cambriolages de résidences secondaires et de ceux dits « d'opportunité » en période de crise.
Les assurances construction et agricole ont quant à elles subi les foudres de la crise économique, avec des cotisations respectivement en baisse de 6 % et 0,9 %.
Satisfaction côté vie
Côté vie, les assureurs sont relativement satisfaits de l'exercice 2009 puisque le niveau des cotisations a retrouvé son registre de 2007, avec 138 Md €, en hausse de 13 %. Une progression qui s'explique notamment par la désaffection des Français vis-à-vis des produits d'épargne à court terme. Mais les épargnants ont également déserté les supports en unités de compte, dont la part investie baisse de 13 %, alors que celle des fonds en euros est en augmentation de 20 %. La volatilité des marchés, qui n'incite pas les épargnants à s'orienter vers les supports d'investissements risqués, fait peser de nombreuses menaces sur la branche vie. Si le niveau des taux servis sur les contrats s'écartait trop de celui des rendements d'actifs, cela pourrait amener les assureurs vie à revoir leur business model.
« En 2010, les assureurs peuvent espérer jouer le rôle de piliers de la sortie de crise. Encore faut-il qu'ils puissent tirer les conséquences des augmentations de sinistralité constatées ; qu'ils soient en mesure de faire leur métier dans le cadre des mesures d'application de Solvabilité 2 ; et qu'en France, l'épargne de long terme reste soutenue par les pouvoirs publics », estime Bernard Spitz.
Abonnés
Base des organismes d'assurance
Retrouvez les informations complètes, les risques couverts et les dirigeants de plus de 850 organismes d'assurance
Je consulte la base
Commentaires
Les événements naturels ont plombé l'activité dommages