Les nouveaux choix stratégiques de la Mutuelle Saint-Christophe
C'est dans un ancien séminaire de Lyon que la Mutuelle Saint-Christophe a tenu la semaine dernière son conseil régional. La direction général a présenté les résultats aux 130 élus mutualistes présents et leur a fait part de l'actualité.
La transfiguration vers le dommages
Au service de l'église catholique, de ses institutions et de ses personnels, la mutuelle renforce sa dépendance à l'égard d'Axa, son réassureur, puisqu'elle va lui sous-traiter l'intégralité de son système d'information. Un choix effectué sur l'autel de « la productivité et de la rationalisation des procédures », justifie le DG, Henri Brischoux. Il s'agit de maîtriser la rentabilité et de sous-traiter ce qui revient trop cher à la mutuelle, comme la gestion santé ou, demain, pourquoi pas, les sinistres corporels.
Le DG a insisté sur les axes de développement. Ne pouvant s'appuyer sur la seule cible des prêtres (72 ans de moyenne d'âge), la mutuelle a déjà opéré une « transfiguration » en se développant sur le dommages et, surtout, en élargissant ses cibles. Elle est dorénavant un acteur clé de l'enseignement catholique, auquel elle propose la RC, l'assurance dommages ainsi qu'une offre de prévoyance-santé. Elle est l'assureur des diocèses, des congrégations et des ONG. Autant de clients liés par la religion. La mutuelle est sortie de cette voie en assurant la Fondation de France et la Ligue contre le cancer. Elle souhaite toutefois reprendre le chemin des institutions chrétiennes, même si elle renvoie la responsabilité à ses directeurs régionaux.
Aidez-moi les uns les autres
La mutuelle a également l'intention de jouer un rôle clé dans la prévoyance collective. Elle négocie actuellement avec la Fondation d'Auteuil et, en 2007, elle assurera la Communauté de l'Emmanuel. Elle s'est appuyée pour se développer dans cette branche sur la Canarep, actuellement en difficulté après la résiliation à titre conservatoire de l'enseignement catholique d'Île-de-France. Mais, peu importe, elle renforce ce partenariat, tout en souhaitant développer les affaires directes. Reste à convaincre les congrégations, les diocèses et les établissements scolaires de l'intérêt d'une couverture collective et à trouver des solutions face aux maigres capacités financières de ces organismes.
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