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Mutuelles étudiantes : la piqûre de rappel de LMDE au gouvernement
LMDE : une suppression du régime étudiant contre-productive
A l’occasion de leur assemblée générale, les délégués de la LMDE ont lancé un appel défendant le régime étudiant de sécurité sociale, remis en question dans une récente note du ministère de la Santé.

« La disparition du régime ne résoudra en rien, bien au contraire, les difficultés que traversent les jeunes durant leurs études : isolement, renoncement aux soins, conduite à risques ». La Mutuelle des étudiants (LMDE) est la première de son secteur d’activité à réagir aux révélations sur les projets gouvernementaux de suppression du régime étudiant de sécurité sociale (RESS). A l’occasion de l’assemblée générale tenue les 23 et 24 juin, les délégués de la mutuelle ont lancé un appel demandant le maintien de ce régime. Ils revendiquent aussi la mise en place d’un plan pluriannuel de prévention et d’accompagnement dans le cadre du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2018, ainsi que le développement des centres de santé étudiants sur tout le territoire afin d’accroître l’accès aux soins. LMDE demande aussi à être reçue rapidement par les ministres de la Santé, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et de l’Education nationale.
Des remises de gestion divisées par dix
Alors qu’Agnès Buzyn justifie dans sa note à l’intention du Premier ministre dans sa note la fin du régime étudiant par de possibles économies, LMDE rappelle que ces efforts ont déjà accomplis dans le cadre du plan de sauvetage de la mutuelle, dans le cadre de la mise en place, fin 2015, d’un partenariat avec l’Assurance maladie. « Le montant des remises de gestion a été divisé par dix, de 52€ à 5€ », a indiqué Romain Boix, président de LMDE, à l’Argus. Avec 830000 étudiants affiliés au titre du RESS, l’économie ne serait donc que de 4 M€, auxquelles s’ajouterait une quarantaine de millions pour les autres mutuelles étudiantes qui ne sont pas entrées dans un schéma de partenariat avec l’assurance maladie et perçoivent des remises de gestion de 47€ par an et par affilié.
Une qualité de service rétablie
Nicolas Sarkadi, directeur général de la LMDE, réfute aussi l’argument gouvernemental d’amélioration de la qualité de service que produirait une affiliation des étudiants au régime général ou à celui dont ils relevaient précédemment. « Le service rendu est aujourd’hui très bon », affirme-t-il, indicateurs chiffrés à l’appui. Pour le régime obligatoire, le taux de décroché est de 96%, les feuilles de soins électroniques sont traitées en trois jours et celle en papier en 20 jours. Pour le régime complémentaire, le taux de décroché atteint désormais 97% et les remboursements se font en cinq jours. Des chiffres loin de ceux qui avaient valu à LMDE d’être clouée au pilori avant son plan de sauvetage par le groupe Intériale - des critiques étendues à l'ensemble des mutuelles étudiantes dans des rapports de la Cour des comptes et du Sénat notamment.
Face à la menace d’un retrait de toute forme de gestion du régime obligatoire, les délégués comme les dirigeants de LMDE avancent une batterie d’arguments : « Régime de transition » vers l’âge adulte, le RESS constitue aussi « un rouage essentiel dans l’apprentissage du système de soins et la réduction des inégalités sanitaires ». Des missions que « l’assurance maladie ne peut prendre en charge seule, d’autant plus que s’y ajoute un important travail de prévention, accompli par le réseau de militants de la mutuelle». « Si nous ne gérons plus le régime obligatoire, nous ne pourrons plus accomplir toutes nos missions au plus près des étudiants », explique Romain Boix, soulignant l'importance de cette proximité avec les jeunes, dont l'intérêt est reconnu au-delà du monde de l'enseignement. Nicolas Sarkadi en veut pour preuve que LMDE a « signé de nombreux contrats avec des mairies pour les aider dans leurs relations avec les jeunes ».
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