Malakoff Médéric a "bien traversé la crise"
Le groupe de protection sociale a enregistré en 2011 une progression de son chiffre d’affaires combiné en assurance de personnes de 3,6 % à 3450 M€, ainsi qu’une hausse des cotisations en retraite complémentaire Agirc-Arrco de 4,3% à 9,6 Md€.

Le résultat courant de Malakoff Médéric progresse de 4% à 160 M€, tandis que le résultat net part du groupe recule de 17% à 167 M€. Ce repli est dû à la provision de 68 des actifs liés à la dette grecque. Sans cet évènement, le résultat net part du groupe aurait augmenté. Guillaume Sarkozy, délégué général du groupe, met aujourd’hui en avant une gestion d’actifs qui privilégie la sécurité, avec une sortie progressive de la « zone 2 » (Grèce, Irlande, Portugal, Espagne et Italie). « Nous avons divisé par deux nos engagements en Italie, et nous les avons quasiment annulés en Espagne », indique-t-il.
Solidité financière
Le groupe a, souligne Guillaume Sarkozy dans une interview à paraître dans le numéro du 6 juillet de L'Argus de l'Assurance, « bien traversé la crise ». Avec 3,6 Md€ de fonds propres admissibles et une couverture de marge de solvabilité de 360%, il présente une solidité financière qui lui permet d’aborder solvabilité 2 dans de bonnes conditions ainsi d’avoir une capacité financière à gérer des rapprochements.
Une telle opération pourrait d’ailleurs intervenir prochainement puisque Malakoff Médéric est l’un des trois groupes consultés par Réunica qui cherche un partenaire. Un dossier qualifié de « très intéressant » par Guillaume Sarkozy, qui indique que le groupe serait « très heureux » de proposer ses outils à Réunica « pour développer ensemble son activité assurantielle ».
Dépendance et épargne retraite
Malakoff Médéric poursuit, d’ailleurs, sa stratégie de développement en matière d’outils et de services en complémentaire santé et prévoyance. Le groupe est engagé dans la rénovation de l’ensemble de son parc applicatif et de ses outils informatiques du secteur assurantiel, avec le projet de partager ses plates-formes industrielles avec des partenaires paritaires ainsi que mutualistes – comme c’est déjà le cas pour le réseau Kalivia avec Harmonie Mutuelles ou la plateforme de tiers-payant Viamédis – appelés eux aussi à monter en puissance. Le groupe a aussi des projets en dépendance, avec la sortie d’un produit en collective d’ici la fin de l’année.
Enfin, une décision sur le sort du projet de société commune en épargne retraite avec CNP Assurances est attendue de manière imminente, après que CNP a annoncé son intention d’y mettre un terme. Avec ou sans, Malakoff Médéric reste cependant intéressée par le développement de cette activité.
Laure Viel
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