MFP est prête pour intégrer Aréas

En janvier prochain, après une fusion globale avec Aréas, la Tourangelle MPF assurances disparaîtra définitivement du paysage après cent quatre-vingts ans d'existence. « Nous n'avions pas la taille critique pour nous développer, rappelle son directeur général, Dominique Lavallée. Après une grave crise en 2000-2001, nous avions élaboré un plan stratégique qui reposait sur deux piliers : le retour à l'équilibre et l'adossement à un groupe plus important. » Le premier objectif est « totalement atteint ». En 2005, la mutuelle a dégagé un résultat net de 1,7 ME, alors que sa marge de solvabilité atteint 3,11 % et le ratio brut sinistres sur primes s'élève à 60 %. MPF souffre cependant encore de faiblesses structurelles, avec des frais de gestion supérieurs à 30 %.

Déjà, les effectifs du siège de Tours ont été réduits d'un bon tiers au moment où la mutuelle engageait des négociations avec plusieurs repreneurs. Mais pas question d'aller plus loin dans cette voie. C'est d'ailleurs pourquoi elle a préféré rompre avec Thélém, alors qu'un accord définitif semblait en passe d'aboutir. « Le plan social proposé par Thélem n'était pas acceptable », souligne le président, Bernard de Baudreuil. Le groupe de Jacques Deparis a remporté la mise en offrant les meilleures conditions sociales, le maintien d'un établissement à Tours et des perspectives intéressantes pour les agents.

Dominique Lavallée ne craint pas, ainsi, une grogne des agents à l'image de ceux de la Mutuelle du Poitou, elle aussi reprise par Aréas : « Nous avons mobilisé notre syndicat d'agents, qui a été unanime et enthousiaste pour cette fusion. » Il est vrai que les agents MPF, dont la commission moyenne est de 600 000 E sans activité vie, devraient désormais bénéficier d'une gamme de produits beaucoup plus large. Un moyen pour eux d'atteindre « assez facilement » le million d'euros qu'Aréas fixe comme seuil de rentabilité.