La Mutuelle Générale au milieu du gué

L’ex-Mutuelle générale des PTT approche le milliard d’euros en 2011 et affiche un résultat net de 53,4 M€, en progression de 118% en raison de reprises exceptionnelles de provisions. Ses fonds propres atteignent 631 M€ (+ 6,9%) et ses provisions techniques brutes 1371 M€ (+ 1,8%), tandis que son ratio de couverture de marge de solvabilité atteint 355% (+ 37 points). « Nous sommes sans doute une des rares mutuelles à avoir provisionné toutes nos garanties, y compris les risques longs en dépendance et en prévoyance », indique Patrick Sagon, président de la Mutuelle Générale.

Erosion des adhérents

Solide financièrement, la Mutuelle Générale continue cependant de perdre des adhérents (956 790 adhérents à fin 2011, en baisse de 3 ,93%), du fait de l’érosion naturelle, principalement liée à des décès, du portefeuille historique des fonctionnaires de l’ex-administration des PTT. Elle poursuit donc sa politique de diversification sur le marché interprofessionnel, avec son offre « monchoix.santé », dont le chiffre d’affaires a progressé de 17,3% l’an dernier avec 38 000 nouveaux adhérents.

Un gros contrat

L’exercice écoulé a aussi été marqué par le déploiement du contrat collectif santé obligatoire des fonctionnaires de La Poste (le plus gros de France avec 180 000 adhérents), lancé en gestion courante au 1^er janvier 2012. Autre projet de grande ampleur qui devrait produire ses effets sur l’exercice 2012 : le lancement début décembre sur deux départements de la « Banque postale assurance santé », coentreprise détenue à 65% par la banque et 35% par la mutuelle, a été qualifié d’« encourageant », avec plus de 100 contrats quotidiens dès les premiers jours.

Alliance encore à l'étude

Enfin, le rapprochement avec Mornay et D&O entre dans une phase pilote depuis quelques semaines, avec la distribution par la mutuelle d’un produit santé à destination des ressortissants, principalement retraités, de Mornay et D&O. Une alliance plus structurante se dessine à l’horizon fin 2012, mais sa forme reste à l’étude.

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