La Macif crée un véhicule d'investissement dans l'innovation
Création de Macif Innovation, un véhicule d’investissement dédié à l’innovation, d’un écosystème de start-up et impulsion d’une nouvelle dynamique interne : la mutuelle d’assurance officialise une démarche d’innovation pour préparer l’avenir.

« Aujourd’hui tout est permis pour imaginer une nouvelle façon de pratiquer l’assurance », a expliqué Jean-Marc Raby, directeur général de Macif, le 2 mars 2017, lors d’une conférence de presse vouée à officialiser le déploiement d’une démarche d’innovation interne et externe. Sa finalité : donner plus d’autonomie aux 5 millions d’assurés Macif. Un mot qui revêt un double sens, à savoir le renforcement de l’automatisation et du self-care, mais aussi le lancement à venir de services d’aide au maintien à domicile de personnes âgées ou d’accompagnement à la mobilité, par exemple.
« Nous sommes à l’aune de ruptures importantes dans notre marché », assure Jean-Marc Raby qui a décidé, dans ce dessein, de placer l’innovation au cœur du plan stratégique détaillé l’an dernier. Une impulsion qui se matérialise par l’allocation d’une enveloppe de 15 M€ à un nouveau véhicule d’investissement dans les start-up Macif Innovation, présidée par Adrien Couret, le directeur général délégué. Un montant qui peut paraître timide en regard de celui de Maif Avenir, le fonds dédié à l’innovation de la mutuelle voisine, doté de 125 M€ jusqu’en 2018. Toutefois, cette somme correspond exactement au résultat net obtenu par Macif au premier semestre 2016. Par ailleurs, le budget dédié à la transformation atteint, en fait, 500 M€ sur cinq ans comprenant la refonte des systèmes d’information, des outils et des offres ou encore la création de plusieurs directions (expérience client, transformation, digital, SI…).
Un écosystème de start-up pour servir l'innovation
Premier assureur automobile avec plus de 6 millions de véhicules couverts, Macif a donc choisi d’investir dans des start-up à même d’apporter de la valeur ajoutée aux automobilistes ou sociétaires sur le plan de la mobilité. Pêle-mêle : Carizy (plateforme digitale de vente de véhicules d’occasion), Drust (concepteur d’un boîtier connecté automobile) et nouvellement GoMore (plateforme de mobilité alternative : covoiturage sans frais, location entre particuliers et location moyenne durée) pour qui la mutuelle a investi 5 M€.
Autres start-up accompagnées : CBien (primée aux dernier Trophées start-up de l’Argus) dont l’application, encapsulée dans celle de Macif, permet aux sociétaires d’inventorier leurs biens mobiliers et aux gestionnaires d’être plus efficaces en cas de sinistre. Enfin, sur le plan industriel et non plus commercial, le groupe a investi dans TellMePlus, une jeune pousse spécialisée dans l’analyse prédictive. Une deuxième vague de participation est déjà prévue. Elle devrait se traduire par un abondement dans la start-up Monitorlinq actuellement testée par le groupe. Cette plateforme ouverte relie les aidants et les aidés grâce à une application avec l'objectif de permettre aux personnes âgées d’être surveillées (sommeil, mouvements…) et secourues en cas de problème par IMA, l’assisteur de Macif.
Innovation interne et volet social
Si ce virage technologique ne doit pas égratigner les valeurs mutualistes du groupe, il prend toutefois en compte la baisse inexorable de la matière assurable et la nécessité de préparer les collaborateurs à de nouveaux métiers. « Dans quels années, la moitié de l’effectif issue du back-office et des fonctions support aura une autre activité », affirme ainsi Jean-marc Raby qui en veut pour preuve les objets connectés, la voiture autonome, le big data, l’intelligence artificielle et la blockchain. Autant de technologies qui impacteront la profession et correspondent précisément à des groupes de travail au sein de la Fédération Française de l’assurance auxquels Macif participe. Après s’est centralisée, passant de 11 régions à 5 pôles, le statut social et l’organisation politique de Macif seront ainsi révisés dans le cadre de la nouvelle dynamique interne espérée… incluant le passage du temps de travail de 31,5H à 35H. Peut-être le virage le plus complexe à négocier.
SUR LE MÊME SUJET
Base des organismes d'assurance
AbonnésRetrouvez les informations complètes, les risques couverts et les dirigeants de plus de 850 organismes d’assurance
Je consulte la baseLa Macif crée un véhicule d'investissement dans l'innovation
Tous les champs sont obligatoires
0Commentaire
Réagir