Maif : premier bilan « exceptionnel » du plan stratégique 2015-2018
Avant même la tenue de l’assemblée générale de mai 2016, Dominique Mahe, président, et Pascal Demurger, directeur général de la Maif vantent l’excellent résultat économique de la mutuelle d’assurance. De nombreux produits verront le jour en 2016.

Plus de 60 000 ménages, correspondant à environ 180 000 entrées pour 120 000 sorties se sont ajoutés, en 2015, aux 3,4 millions de sociétaires de la Maif. L’heure est donc à une légitime autocongratulation au sein de la mutuelle d’assurance qui effectue un point d’étape, un an après la mise en place de son plan stratégique 2015-2018. « Il faut remonter une dizaine d’année en arrière pour réaliser une telle croissance du sociétariat », insiste Dominique Mahe, président de la mutuelle niortaise qui visait « seulement » 30 000 sociétaires supplémentaires. Plus de véhicules assurés et un impact limité de la loi Hamon expliquent, en partie, ce bond.
« Au global, moins de sociétaires ont quitté le groupe en 2015 par rapport à 2014, précise Pascal Demurger, directeur général. L’analyse des effets de la loi Hamon est encore un peu macro, mais je dirais que nous avons surtout subi des anticipations de départs de profils jeunes et peu équipés au profit de l’arrivée de couples installés et multi-équipés. In fine, notre solde n’est donc que très légèrement négatif d’environ 500 à 1000 assurés perdus ». Résultats : avant même la tenue de l’assemblée générale de mai 2016, les deux dirigeants effectifs n’hésitent pas à qualifier l’année écoulée d’exceptionnelle.
Ratio combiné, frais généraux et marge de solvabilité conformes
Le ratio combiné, d’abord, s’établit à 97,7%. Mieux que la moyenne du marché. Dans l’automobile, il s'affiche même à 97,5 % contre 106 % pour le marché (chiffres de l’Association Française de l’Assurance) et il est de 99 % en MRH contre un niveau de 96 % pour le secteur. La Maif signe, sur ce point, une véritable amélioration puisque la mutuelle affichait 106 % en 2014 ! « C’est un indicateur sur lequel nous sommes très attentif, cela nous permet, depuis trois ans, de ne pas augmenter nos tarifs autos », a déclaré Pascal Demurger.
Un produit patrimonial haut de gamme
Dans le domaine de l’assurance vie, Parnasse Maif présente un montant de collecte de + de 750 M€, en croissance de 12 % par rapport à 2014. « Nous avons servi un taux de 2,75 % situé dans la fourchette haute du marché dont la moyenne est plutôt de l'ordre de 2,3% ». Afin de proposer une gamme complète, l’offre épargne sera complétée cette année par un produit patrimonial haut de gamme. Positionnés entre les CGP et les commerciaux du réseau classique, les conseillers en ventes spécialisées devraient également contribuer à rééquilibrer les ventes entre UC et fonds en euros. « Nous espérons passer de 20 % d’UC à 33 % », glisse le directeur général.
Le pas vers une activité assurantielle plurielle et partenariale
La dynamique commerciale, axée sur l’agilité et la digitalisation, est donc engagée. Créé en juin 2015, le fonds Maif Avenir dédié à l’investissement dans l’innovation et doté de 125 M€ se révèle très actif. « Nous avons noué une quarantaine de partenariats avec des start-up et étudions actuellement une trentaine de dossiers », précise P. Demurger qui cible des jeunes pousses de l’économie collaborative et les Fintech bancaires et assurantielles. « C’est la saison 2 de Maif Avenir au cours de laquelle nous effectuerons de nouvelles ouvertures de capital auprès de start-up que nous accompagnons », ajoute-t-il.
La logique partenariale prévaut de manière globale, notamment avec la MGEN pour la distribution de produits d’assurance de personnes – un des axes de diversification majeurs de 2016 – et avec la Mutuelle des Sportifs. L’entente qualifiée de stratégique avec la MDS n’a toutefois pas vocation, contrairement au process envisagé l’an dernier, à prendre la forme d’une Sgam. « Dans le contexte de Solvabilité II, une sgam intégratrice génère des contraintes fortes et disproportionnée, explique Pascal Demurger. Nous utiliserons d’autres outils juridiques et financiers car la MDS est vecteur de développement pour la Maif ».
De nouveaux produits santé et épargne
Un développement qui passera par une nuée de nouveaux produits sur et hors du cœur de marché de la mutuelle des enseignants trop focalisé sur l’assurance dommages des particuliers en France. Pêle-mêle : une nouvelle MRH dédiée aux jeunes, des produits de santé et d’assurance vie. Leur point commun : ils seront en rupture avec les pratiques actuelles. « Ce qui fera vivre la Maif dans plusieurs années n’est pas nécessairement ce qui la fait vivre aujourd’hui », conclut le dirigeant.
Au global, pas encore de chiffres concernant les frais généraux et la marge de solvabilité (ndlr : 260 % en 2014), mais ils sont décrits comme conformes aux ambitions, permettant à la mutuelle de maintenir un haut niveau de fonds propres (ndlr : 2,2 Md€ au 31 décembre 2014).
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