Résultats 2015 : la Macif restaure ses fondamentaux techniques
Double lecture, en 2015, pour les résultats de la Macif qui parachève son plan stratégique moyen terme, entamé en 2013. Fort d'un ratio combiné de 99,2 % sur son coeur de métier IARD, d'un chiffre d'affaires global de 6,1 Md€ (+3,4%) et d'un résultat net de 205 M€ (+12%), la mutuelle a retrouvé sa santé financière.

Après trois années consacrées à la restauration de sa performance technique, le groupe Macif clôt son plan stratégique moyen terme (2013-2015) sur un sentiment de réussite. Il faut dire que sur la période, l’assureur mutualiste qui totalise 5,26 millions de sociétaires (+1,2 %) n’a pas ménagé ses efforts pour renouer avec le triptyque croissance, rentabilité et solvabilité. Comment ? En résorbant les foyers de perte (cession de Macifilia, Macif Portugal, Altima…), en réduisant les frais généraux (en-deçà de 25%) et en travaillant sur les marges techniques (ratio combiné à 99,2% à fin 2015 en IARD et de 97,2% en santé prévoyance, voir ci-dessous). Le tout sans omettre de poursuivre la diversification de ses activités et de rester vigilant sur ses principaux voyants financiers.
« L'excellence technique doit nous guider », résume Alain Montarant, président de la Macif.
En dommages, le ratio combiné net affiche une baisse de 3,4 points liée à une gestion maîtrisée de la sinistralité et à une bonne tenue des frais généraux. Sur son coeur de métier, il s'agit des meilleurs résultats de la mutuelle depuis 10 ans! En assurance automobile, la Macif totalise ainsi 5,9 millions de contrats pour un chiffre d'affaires de 1 770 M€ (+1%). «L'année a été favorable malgré un coût moyen et une fréquence au niveau du corporel grave qui continuent de croître », déclare Jean-Marc Raby, directeur général de la Macif.En assurance habitation, la mutuelle assure 4,2 millions de contrats pour un CA de 802 M€ (+2%). Même amélioration côté santé-prévoyance.
La croissance est au rendez-vous avec un chiffre d'affaires global de 6,1 Md€ (+3,4%) et notamment sur l'activité stratégique et disputée de l'assurance dommages, qui représente 51% du CA de la mutuelle (+ 0,6%). «Nous nous définissons toujours comme un assureur dommages... qui se globalise!», déclare Jean-Marc Raby. La santé/prévoyance, avec 795 M€ de chiffre d'affaires (+ 4%), apporte 13% du CA global avec 1 300 000 personnes protégées en santé et 600 000 assurés en prévoyance. «Nous nous étions fixés 1Md€,que nous venons d'atteindre avec un léger retard, car nous misions sur la croissance externe plutôt que sur l'équipement de nos sociétaires, et l'apport d'Apivia Mutuelle n'a pu être intégré dans les comptes consolidés qu'à partir de novembre 2015 », poursuit le directeur général. Le portefeuille en contrats collectifs ne représente que 20% des contrats. Le pôle finance/épargne avec 2 221 M€ de CA (+7,1%) représente 36% du chiffre d'affaires total. En assurance-vie, la collecte nette avoisine les 600 M€ (+5%) pour 20,7 milliards d'épargne gérée. La croissance de la collecte est notamment marquée sur les supports en unités de compte. Sutr l'activité bancaire, l'année écoulée a vu l'ouverture de 28 000 nouveaux comptes à vue. Enfin, côté crédits, la production s'élève à 54 300 prêts (+ 2%).«Nous comptons sur le nouveau contrat multisupport Multi Vie, lancé en février 2016 (ndlr : 15 000 contrats souscrits) par Mutavie», commente Jean-Marc Raby.
Le résultat net du groupe en normes IFRS affiche une progression à deux chiffres (+12%), atteignant 205 M€, soutenu par une marge technique en augmentation de 164 M€. Le pôle dommages a contribué à hauteur de 128 M€ au résultat net, le pôle santé/prévoyance à hauteur de 34 M€ et enfin la finance/épargne de 40 M€. A noter que les fonds consolidés part du groupe s'élèvent à 3 178 M€ (+5%).
Prêt pour la transformation du groupe
Ainsi, le groupe peut s’atteler aux deux vastes chantiers qui l’attendent dans les quatre ans : en interne, d’une part, avec l’industrialisation de son modèle d’assurance dommages - levier puissant de compétitivité - d’autre part, en externe, avec la préparation à la mise en œuvre opérationnelle de la Sgam de Sgam prudentielle Sferen, commune avec Matmut, au 1er janvier 2018.«Les marges de manoeuvres économiques ainsi dégagées vont nous permettre de financer les investissements nécessaires à la transformation de notre groupe », souligne Jean-Marc Raby. Le nouveau plan stratégique Macifutur, récemment présenté, doit notamment unifier l'ensemble des règles métier et processus de l'entreprise dans une logique industrielle.
Eloïse Bernis et Sébastien Acedo
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