Complémentaire santé : avant la généralisation, déjà un essor des contrats collectifs

La stabilisation avant, peut-être, le big bang? La direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) a publié un nouveau rapport sur le marché de l'assurance complémentaire santé, basé sur les données de 2014 (en complément de l'étude sur la situation financière de ces organismes complémentaires santé, analysée ici).
S'il suit la tendance imprimée depuis plusieurs années, cet état des lieux (à lire ici) se situe en amont de la réforme de la généralisation de la complémentaire santé, officiellement entrée en application au 1er janvier 2016.
33,9 milliards d'euros de cotisations ont ainsi été collectés en 2014. Cette somme regroupe les remontées des quelque 573 organismes assureurs (453 mutuelles, 94 sociétés d'assurance et 23 institutions de prévoyance). Avec la concentration des mutuelles, le nombre d'organismes a été divisé par trois depuis 2001, et par deux depuis 2005.Autre élément : la répartition des parts de marché : les mutuelles ont perdu sept points depuis 2001 (53% contre 60%) là où les sociétés d'assurance en ont gagné neuf (28% contre 19%).
Le collectif grappille du terrain
La part des contrats collectifs, de son côté, se rapproche de celle des individuels : ils représentent 43% de l'activité santé en 2014, contre 40% en 2007. Là où les sociétés d'assurance restent dans la moyenne du marché (44% en 2014), les mutuelles restent majoritairement ancrées dans l'individuel (71% en 2014, soit quatre points de moins qu'en 2007) et les IP dans le collectif (85% en 2014, soit trois points de plus qu'en 2007).
Autre motif de comparaison entre les différents acteurs du marché de l'assurance complémentaire santé : les charges de gestion. Les sociétés d'assurance sont toujours celles qui ont les plus importantes charges, représentant en 2014 24% des cotisations collectées - contre 19% pour les mutuelles et 15% pour les institutions de prévoyance. Si les sociétés d'assurance pêchent toujours quant aux frais d'acquisition (13% des cotisations), les mutuelles se caractérisent à nouveau par des frais d'administration plus élevés que dans les autres acteurs (9% en 2014).
De légers excédents, mais...
In fine, le marché de l'assurance complémentaire santé, qui représente désormais 15% de l'activité totale d'assurance (contre 13% en 2009), dégage à nouveau un léger excédent de l'ordre de 0,8% - inférieur, toutefois, à la moyenne du marché de l'assurance (3%). Là où l'activité individuelle reste source d'excédents, de l'ordre de 4,4%, il n'en est pas de même pour la collective avec des prestations et charges représentant 103,8% des cotisations. Les mutuelles et les sociétés d'assurance parviennent toujours à dégager des excédents (respectivement de 0,6% et de 3,5%), au contraire des institutions de prévoyance (-2,9%).
Tous les acteurs dégagent toutefois un résultat net comptable excédentaire, une fois l'ensemble des activités prises en compte (automobile, décès, retraite...), excédent global de 3,1% en 2014. Ce chiffre reste toutefois boosté par les sociétés d'assurance (3,7%), là où les mutuelles et les institutions de prévoyance plafonnent à 1,3%.
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