Protection sociale : la Mutualité Française lance un observatoire
La plateforme « Place de la Santé », lancée par la Mutualité Française durant la campagne présidentielle, se mue en observatoire autour de l’avenir de la protection sociale. Premier thème évoqué : la question du reste à charge.

L’une des idées-forces du programme du président Emmanuel Macron sur la santé est la suppression progressive du reste à charge sur l’optique, le dentaire et l’audioprothèse. Mais comment y parvenir ? Si quelques éléments de réponse ont été mis en avant, la question reste ouverte. Ce à quoi la Fédération nationale de la Mutualité française (FNMF) entend apporter des éléments de contexte…
La Mutualité Française annonce en effet le lancement de « Place de la Santé – L’Observatoire », dans la lignée directe de cette plateforme d’information lancée durant la campagne présidentielle. Ce scénario avait déjà été évoqué à l'Argus par le président de la FNMF, Thierry Beaudet.
Présenté à l’occasion des Journées de Rentrée de la Mutualité Française à Nancy, cet observatoire est composé d’une 1ère partie, « «Des réalités », présentant des « indicateurs du réel », et d’une seconde partie, « Des perceptions », articulée autour d’une étude d’opinion mesurant le ressenti des Français sur notre système de santé.
La part restant à charge des ménages diminue
Quelles réalités autour du reste à charge ? La première partie de cet observatoire rappelle en préambule que la part du financement des dépenses de santé à la charge des ménages est la plus faible de l’Europe des 15. Ce pourcentage de 7% souligné ici, obtenu avec la norme comptable employée pour réaliser des comparaisons internationales, est relevé à 8,4% de la CSBM (consommation de biens et services médicaux) avec la norme comptable utilisée dans les comptes nationaux de la santé.
Point de comparaison notable : cette part de reste à charge diminue depuis dernières années. Si, sur la période 2005-2010, les dépenses de santé par habitant ont progressé de 14% et le reste à charge de 19% (en euros courants), ces évolutions sont respectivement de 9% et 2% sur la période 2010-2015.
Sur la base des comptes nationaux de la santé (Drees 2015), l’observatoire rappelle également que ce reste à charge diffère fortement selon les soins, de 2,3% pour les soins hospitaliers à 23,9% pour l’optique. Il diffère naturellement selon la région géographique, à la fois en raison du prix des équipements mais également en lien avec l’inégale répartition territoriale des professionnels de santé concernés, avec un focus sur les trois postes visés par le zéro reste à charge (optique, dentaire et audioprothèse).
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