Une décennie de reconstruction pour le GCM
Mutuelles de santé & IP Grand conseil de la mutualité (GCM)

Rassuré par la décision du TGI de Marseille, le 7 mai, de prolonger son activité, le Grand Conseil de la Mutualité (GCM) dispose de dix ans pour redresser ses finances et développer son offre.
« La pérennité du Grand Conseil de la Mutualité (GCM) est désormais garantie par la décision du tribunal de grande instance de Marseille. Nous avons préservé l'essentiel, mais nous voulons maintenant montrer que nous sommes en capacité de développer ses activités », confiait ce 13 mai à Marseille Jean-Paul Benoît, président de la Fédération des mutuelles de France, en introduction à la présentation détaillée du plan de relance de la structure, au bout de dix-huit mois de redressement judiciaire.
Pour Sandra Cammilleri-Allais, présidente du GCM, le projet doit « apurer les dettes et proposer une offre de santé de proximité la plus complète possible en secteur 1, toujours avec la pratique du tiers payant ».
Réorganisation territoriale
La « refondation » sera d'abord territoriale afin de mieux s'adapter aux besoins de chaque bassin de vie. Six conseils de territoire, associant mutualistes, professionnels de santé, élus locaux, associations, usagers, se répartiront les Bouches-du-Rhône. Chacun portera un projet médico-économique, issu de la concertation avec ces différents acteurs et les centres hospitaliers, avec lesquels des synergies pourraient être développées, comme c'est déjà le cas entre l'hôpital de Salon-de-Provence et le centre de santé de Miramas.
Des modernisations de locaux et d'équipements sont également programmées, comme des relocalisations de centres dentaires ou d'optique. Afin d'optimiser la prise de rendez-vous, une plate-forme téléphonique a été créée à Marseille. Elle se déploiera progressivement dans le département.
Grâce à l'appui du conseil régional Provence-Alpes-Côte-d'Azur, sept centres seront labellisés Maisons régionales de santé. Vingt spécialistes (équivalent temps plein) et dix généralistes étofferont l'effectif. Pour bâtir son plan de redressement, la direction a dû licencier 33 médecins généralistes qui refusaient une modification de leur contrat de travail. Leur remplacement est en cours, une vingtaine ayant déjà été recrutés.
La direction veut également « professionnaliser » le fonctionnement de l'entreprise : plan de formation, révision des procédures, recrutement de compétences externes, participation accrue du corps médical... Désireuse par ailleurs de « recentrer le GCM sur son coeur de métier », elle réfléchit à une externalisation du laboratoire.
Un passif de 28 M€
Enfin, les dirigeants du GCM souhaitent renforcer ses liens avec les collectivités territoriales, « pas seulement sur le plan financier », insiste Jean-Paul Benoît, mais aussi avec le mouvement mutualiste. Actuellement, seulement un tiers des mutuelles des Bouches-du-Rhône participent au GCM. « La porte est ouverte à toutes, rappelle Sandra Cammilleri-Allais. Une place leur serait faite dans la future gouvernance. »
Sur le plan financier, la cession de la clinique de Bonneveine, à Marseille, devrait générer 16 M€ qui viendront résorber partiellement le passif de 28 M€. Le solde sera remboursé sur dix ans. À fin 2013, la direction du GCM prévoit un chiffre d'affaires de 52 M€. « En 2014, nous tablons sur une croissance de 5 à 6%, puis, au-delà, entre 0,8 et 1% par an », explique le directeur général, Patrick Verdeau.
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