Naufrage du Concordia : un sinistre historique
CATHERINE DUFRÊNE

Alors que le champ des responsabilités reste à établir dans le naufrage du paquebot Costa Concordia, le 13 janvier dernier, l’estimation de l’ampleur du sinistre pour les assureurs et les réassureurs commence à se préciser. L’enquête, le jeu des recours, et les différentes étapes du procès qui s’annoncent, prendront vraisemblablement, comme toujours dans ces cas-là, plusieurs années. Mais d’ores et déjà, en parallèle du drame humain pour les victimes et leurs proches, l’échouage du Costa Concordia près de l'île italienne du Giglio, est répertorié comme un « sinistre de référence » pour le marché de l’assurance et de la réassurance. Hannover Re vient d’ailleurs de revoir son exposition à la hausse : après avoir, dans un premier temps, envisagé un coût de 10 millions d’euros, le réassureur allemand parle désormais d’une facture plus proche des 30 M€, même si rien n’est certain à ce stade. Rappelons que Munich Re a estimé, pour l’instant, son exposition à 50 M€.
Au global, le naufrage du paquebot de croisière pourrait engendrer des indemnisations s’élevant à 1 milliard de dollars, selon l’agence de notation Moody’s (avec près de 400 M€ pour la seule couverture du navire, alors que les polices couvrant la responsabilité civile des différents protagonistes, ainsi que les éventuelles marchandises transposées et, maintenant, le risque de pollution, restent à préciser).
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