Numérisation : Generali et Talanx licencient à tour de bras
Pour faire face aux nouveaux défis de la numérisation, Generali annonce la suppression de 1000 postes en Allemagne tandis que Talanx, troisième assureur allemand entreprend d'en supprimer plus de 600 d'ici à 2020.
CHRISTOPHE BOURDOISEAU, À BERLIN

Les assureurs allemands ont enfin compris que leurs clients souhaitaient désormais souscrire leur contrat ou déclarer un sinistre sur internet. Mais ils ont pris la révolution en marche et tentent aujourd'hui péniblement de suivre le rythme avec de lourdes restructurations.
Ainsi, le groupe italien Generali, numéro 4 sur le marché allemand, vient d’annoncer la suppression de 1000 postes (7,4% de ses effectifs en Allemagne) pour faire face aux nouveaux défis de la numérisation. Generali s’est déjà lancé dans sa reconversion numérique en proposant une assurance basée sur le comportement des conducteurs automobiles avec la transmission des données du client via des systèmes de télématiques embarquées.
Talanx et Generali : même combat
Même stratégie chez Talanx. Le troisième assureur allemand (groupe qui comprend le réassureur Hannover Re) vient d’annoncer que les 600 suppressions de postes prévues jusqu'en 2020 (12% de ses effectifs) et annoncés en novembre ne seront « pas suffisants ». « Il en faudra plus », a confirmé à la presse Jan Wicke, membre du directoire de Talanx.
La réduction des effectifs est inévitable pour lancer la transition numérique, estime l’assureur. Jan Wicke veut investir au moins 350 M€ dans la modernisation et l’automatisation du système informatique. « Les procédures doivent être raccourcies, les services aux clients améliorés et nos coûts seront ainsi réduits », a ajouté Herbert Hass, le président de Talanx Allemagne. « La distribution des produits sur le net va encore progresser », pronostique Jan Wicke.
Automtiser 90 % des souscriptions d'ici 2020
D’ici la fin de l’année, l’assureur veut proposer 80% de ses produits assurance voitures en procédure automatique sur Internet et en « relation directe avec les constructeurs ». Pour le dommage, le groupe s’est donné l’objectif d’automatiser 90% des souscriptions d’ici 2020. Quant à la Vie, Talanx a déjà annoncé l’abandon du secteur en raison de la faiblesse persistante des taux d’intérêt.
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