One Planet Summit : Axa s'engage contre le réchauffement climatique
A l'occasion du sommet sur le climat, organisé mardi 12 décembre, à Paris, le groupe Axa annonce des mesures fortes dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique.

C’était déjà il y a deux ans. Le 12 décembre 2015, la 21ème Conférence des parties de la convention-cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques – la Cop 21 – aboutissait à un pacte historique contre le réchauffement de la planète. Deux ans jour pour jour plus tard, ce 12 décembre 2017, s’ouvre (toujours) à Paris le One Planet Summit, organisé conjointement par la France, l’Organisation des Nations Unis (Onu) et la Banque mondiale. Objectif de ce nouveau sommet international sur le climat : accélérer la mobilisation des moyens financiers publics et privés dans les investissements verts. Une promesse qu’Axa entend bien tenir.
Des investissements verts multipliés par 4
De fait, invité à participer à ce One Planet Summit, Thomas Buberl, directeur général d’Axa, présente ce matin les nouvelles mesures que compte prendre son groupe contre le réchauffement climatique, notamment en termes d’investissements. Alors qu’Axa s’était engagé en 2015 à investir 3 Md€ dans les investissements verts d’ici 2020, le groupe d’assurance annonce aujourd’hui vouloir quadrupler cet objectif pour atteindre les 12 Md€ sur la même période. « Comme nous atteint déjà atteint l’objectif initial, nous avons décidé d’augmenter massivement nos investissements dans le domaine de la transition énergétique », indique Jad Ariss, directeur des affaires publiques et de la responsabilité d’entreprise du groupe, précisant que cet engagement porte sur les investissements pour compte propre d’Axa. « Nous allons désormais dédier 2% de nos actifs aux investissements verts, soit deux fois plus que le pourcentage recommandé par Christiana Figueres, ancienne secrétaire de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) », ajoute-t-il.
Se désengager du charbon
Autre mesure annoncée par Thomas Buberl : le désinvestissement du groupe dans l’industrie du charbon. Il y a deux ans, Axa avait annoncé vouloir désinvestir 500 M€ de cette industrie en cédant ses investissements dans les entreprises qui tiraient plus de 50% de leurs revenus du charbon. « Là aussi, l’objectif a été atteint, et nous avons décidé qu’il fallait aller un cran plus loin », précise Jad Ariss. En l’occurrence, Axa annonce le quintuplement de ses désinvestissements dans le charbon. Soit un montant de 2,4 Md€ à effet immédiat. Pour y parvenir, le groupe durcit considérablement sa politique d’exclusion, en cédant notamment ses investissements dans les entreprises qui tirent plus de 30% de leurs revenus ou de leur mix énergétique du charbon. « Par ailleurs, sur le même volet, nous allons sortir totalement de l’industrie des sables bitumineux et des pipelines associés. Cela représente 700 M€ supplémentaires », ajoute le directeur des affaires publiques et de la responsabilité d’entreprise d’Axa.
Une politique d'assurance revue
Dernier levier sur lequel le groupe compte jouer : l’assurance. A savoir qu’Axa n’assurera désormais plus aucun projet de construction de centrale à charbon, ni aucune entreprise d’extraction de sables bitumineux et de pipelines associés. « Depuis le milieu des années 70, on constate une augmentation de la fréquence et du coût moyen des catastrophes naturelles dans le monde. Or, un monde qui se réchaufferait de plus de 4°C n’est plus assurable », alerte Jad Ariss. « Si cette tendance ne s’inverse pas à l’avenir, le risque est que le secteur de l’assurance ne puisse absorber qu’une part déclinante du coût des catastrophes naturelles », conclut-il, estimant que les questions liées au climat sont désormais de nature à déstabiliser le système financier mondial.
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