Prudential nomme son nouveau patron au Royaume-Uni et en Europe
L’assureur Prudential qui accueille John Foley à la tête des opérations au Royaume-Uni et en Europe dévoile, en parallèle, un ratio de solvabilité de 190 % sous solvabilité 2. Une première dans le secteur de l’assurance britannique.
STÉPHANIE SALTI, À LONDRES
Le suspense entourant la nomination du nouveau patron des opérations britanniques et européennes de Prudential vient de prendre fin. C’est finalement John Foley, qui occupait ce poste par intérim depuis le départ en octobre 2015 de Jackie Hunt, qui a été officialisé dans cette fonction.
Le choix de Prudential s’est donc porté sur un homme du sérail que l’on dit proche du directeur général Mike Wells : John Foley a, en effet, intégré les rangs de Prudential en 2000 au poste de vice-trésorier du groupe avant d’occuper une série de postes à responsabilités et notamment celui de directeur des risques puis, plus récemment, celui de l’investissement. Ce professionnel va donc superviser les opérations britanniques qui ont contribué à hauteur de 19% des ventes d’assurance et de 23% des profits du groupe au cours du premier semestre 2015.
Une journée dédiée aux investisseurs
L’assureur, qui organisait également aujourd’hui sa journée dédiée aux investisseurs, a publié son ratio de solvabilité sous solvabilité 2. Premier assureur britannique à le faire, Prudential a ravi les analystes en annonçant un ratio de 190%, situé dans la fourchette haute des prévisions, mais néanmoins inférieur au ratio de 218% annoncé en 2014. Pour expliquer ce déclin, un certain nombre d’analystes ont invoqué le durcissement de la réglementation en matière de risques de longévité et de crédit et l’adoption d’une ligne plus stricte sur le montant des capitaux en provenance des opérations asiatiques.
Lors de la journée aux investisseurs, le directeur financier du groupe Nic Nicandrou a indiqué que la directive Solvabilité 2 n’affecterait pas la méthode utilisée par Prudential pour calculer le dividende. En revanche, la forte consommation en capital exigée par les produits d’annuités outre-Manche allait probablement entraîner une réduction du volume des bulk annuities, autrement dit ces rentes transférées directement des régimes de pension à prestations définies des entreprises dans les compagnies d’assurance afin de réduire leurs risques. Le capital de l’assureur sera donc déployé dans d’autres secteurs d’activités susceptibles de générer de plus forts rendements, selon le directeur financier du groupe.
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