Les cat'nat' attaquent davantage le PIB des pays émergents (étude Munich Re)

Dans un pays émergent, une cat'nat' coûte en moyenne 2,9% de PIB, contre 1,3% dans un pays en voie de développement et 0,8% dans un pays industrialisé. Les événements naturels peuvent même entraîner des chutes vertigineuses de l'activité économique dans le cas de catastrophes telles que les inondations en Thaïlande, en 2011, et le tremblement de terre au Chili, en 2010, qui ont provoqué une baisse respective de 12 et 14% du PIB de ces pays.
30 000 données provenant de catastrophes naturelles
Ces chiffres, qui émanent d'une étude inédite menée par le réassureur Munich Re en coopération avec l'université de Wurzbourg, sont le résultat du croisement de données macroéconomiques avec 30 000 données provenant de catastrophes naturelles dans le monde. L'étude tient compte des dommages directs mais aussi des coûts indirects, comme les pertes d'exploitation et la carence aux fournisseurs, qu'elle élargit même aux effets macroéconomiques (augmentation de la dette souveraine, chute des exportations ou encore dégradation de la notation). Le Chili a ainsi vu son endettement grimper de 70% après le tremblement de terre de 2010, et la Nouvelle-Zélande a été rétrogradée de AAA à AA+ par deux agences de notation.
Enfin, l'étude bat en brèche l'idée reçue qu'une catastrophe a un effet d'entraînement sur l'activité économique. Ceci est particulièrement faux pour les cat'nat' de grande ampleur (plus de 100 morts et dommages supérieurs à 250 M$). Les pays ne peuvent compenser et subissent encore, cinq ans après l'événement, une minoration de 4% de leur PIB.
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Les cat'nat' attaquent davantage le PIB des pays émergents (étude Munich Re)