Services : la e-santé plébiscitée (étude Argus/IMA)

Selon l’enquête réalisée par L’Argus de l’assurance, en partenariat avec l’assisteur IMA, les acteurs de l’assurance perçoivent une très forte attente sur la e-santé, notamment, des entreprises.
Plus d’interrogation au sein des organismes d’assurance sur l’intérêt de développer les services en e-santé… Il faut y aller ! Près de la moitié des professionnels (48 %) interrogés par L’Argus, en partenariat avec Ia société d’assistance IMA, proposent déjà de tels services, et parmi les autres, la moitié réfléchit à une telle offre. Autre signe de l’engouement : 43 % des acteurs de l’assurance qualifient ces services comme étant prioritaires.
Le secteur n’a aucun doute sur les attentes et besoins en la matière, notamment des entreprises (voir ci-contre). En sachant, bien évidemment, que cette thématique recouvre des prestations de nature et de complexité très variables, qui vont de l’application mobile aux objets connectés, en passant par le télédiagnostic et la prévention en ligne.
La protection des données en question
Reste que cette dynamique se heurte à plusieurs obstacles. Les acteurs de l’assurance s’inquiètent principalement (44 %) du fait que la collecte de données personnelles dissuade les utilisateurs. Le sujet est, de fait, extrêmement sensible dans notre pays. Mais, autre sujet intimement lié, ils se préoccupent, tout autant, du cadre réglementaire (42 %). L’entrée en vigueur, au printemps 2018, en Europe, du règlement général sur la protection des données à caractère personnel (RGPD ou GDPR en anglais) n’y est sûrement pas pour rien.
Les coûts de développement et le modèle économique sont également largement cités comme étant des freins au développement de services en e-santé. Et de fait, la problématique du retour sur investissement concernant des dépenses – qui peuvent se révéler très conséquentes – est présente depuis les débuts des services en e-santé. Qui paie quoi entre l’assureur et l’assuré, notamment l’entreprise ?
Ce sondage apporte un début de réponse. Pour les professionnels interrogés, cette e-santé est d’abord perçue comme un moyen de prévention (34 %) et d’amélioration de la qualité de vie des utilisateurs (30 %). Mieux vaut prévenir que guérir, certes, mais on sait bien que les gains d’une politique de prévention sont non seulement hypothétiques, mais surtout pas forcément au bénéfice de celui qui a investi.
Méthodologie
L’étude a été réalisée sur Internet, du 17 au 25 juillet, auprès de 208 professionnels de l’assurance issus de compagnies d’assurance, mutuelles, courtiers et institutions de prévoyance.
La e-santé, facteur de fidélisation ?
Et, d’ailleurs, rares sont ceux qui proposent ces services en e-santé sous la forme d’une offre à part entière. Dans trois quarts des cas, ils sont inclus dans la garantie d’assurance. Ce qui n’est pas totalement surprenant dans la mesure où l’objectif premier des assureurs proposant des services e-santé n’est pas la gestion du risque, mais la fidélisation des clients. Autrement dit, pouvoir se différencier en apportant une valeur ajoutée, alors que les garanties de complémentaire santé n’ont jamais été aussi corsetées par la réglementation, et tout particulièrement les contrats responsables.
Avec ces services en e-santé, il s’agit bien de tenter de préserver des marges de plus en plus laminées par la concurrence féroce sur ce segment. Et d’ailleurs à la question « quel serait selon vous le principal risque à ne pas proposer de services en e-santé », les professionnels répondent majoritairement (53 %) ne pas pouvoir proposer de réel avantage concurrentiel en dehors du prix !
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