Transat AG2R La Mondiale : partie d’échecs sur l’Atlantique

La Transat AG2R La Mondiale a connu ce week-end un épisode important avec le passage de la bouée virtuelle au large de La Palma, aux Canaries. C’est Gedimat, le bateau skippé par Erwan Tabarly et Thierry Chabagny, qui le premier a franchi cette borne situé à un tiers du parcours. Il était suivi à 50 minutes par Nicolas Lunven et Eric Péron sur Generali puis par un groupe de trois voiliers dans un mouchoir de poche, Interface Concept, Skipper Macif et Safran Guy Cotten. Ce lundi en fin de matinée, seul un bateaux, largement distancé, n’avait pas encore passé la bouée.

Nicolas Lunven (à gauche) et Eric Péron lors de leur passage à La Palma

Plein Nord ou plein Sud

Pour les autres, qui s’engagent dans la traversée de l’Atlantique, l’heure était plus que jamais à la tactique. La carte qui permet de suivre la course en temps réelle montrait, ce lundi matin, une flotte totalement dispersée. Le duo Michel Desjoyeaux – Corentin Horeau a décidé de faire route vers le Nord-Ouest, tandis que d’autres ont pris l’option totalement opposé en piquant vers le Sud, à l’instar de  Generali ou Skipper Macif. Pas toujours simple comme choix, a expliqué dans un message l’un de ses skippers, Yoann Richomme : « Cela fait 2 jours que nous cogitons sur la décision de la route à choisir après La Palma. »
D’ailleurs, rien n’est totalement figé comme l’expliquait à la direction de la course Kito de Pavant, à bord de Made in Midi : « La priorité, c’est de trouver du vent. Pour nous, il y en a plus dans l’Ouest. Maintenant, on ne s’interdit pas de descendre dans le Sud le plus vite possible. » Bref, les 14 équipages nous réservent encore beaucoup de suspens jusqu’à Saint-Barthélemy, distant de 2600 milles.

Kito de Pavant sur Midi Libre : "La priorité est de trouver du vent"