TROIS NOUVELLES DÉFECTIONS À LA ROAMCritiques Selon certaines mutuelles, l'association n'a plus de raison d'être.
TROIS NOUVELLES DÉFECTIONS À LA ROAM
Critiques Selon certaines mutuelles, l'association n'a plus de raison d'être.
La Roam a encore perdu des adhérents, et non des moindres. Après les départs à l'automne d'Axa, de MMA et d'Azur assurances, voici ceux du groupe Monceau, d'Aréas-CMA et de MRA-Ami (Assurances mutuelles de l'Indre). Ils ont tous rejoint la FFSAM, et la SMABTP pourrait leur emboîter le pas cette année. Cette dissidence contraint la Roam à se poser des questions sur ses objectifs et, détail non négligeable, à augmenter les cotisations des membres demeurés fidèles.
Affaire de longueur d'onde
Que lui reprochent les partants ? De ne plus remplir ses fonctions. " La Roam se préoccupe de mutualité au niveau mondial, mais a oublié les vrais problèmes de ses adhérents, d'ordre juridique, comptable, fiscal. En outre, son fonctionnement est devenu opaque, y compris sa comptabilité ", critique Bernard Gillet, directeur général d'Aréas-CMA. Selon lui, les liens avec l'Aisam, les congrès de haute volée, le maintien d'un bureau permanent ne permettent pas de cacher les insuffisances de la Roam dans la défense concrète des intérêts de ses adhérents. C'est évidemment une pierre dans le jardin de Patrick Peugeot, président charismatique de l'association. Auquel on fait aussi payer ses sympathies supposées pour le Gema, qui ont irrité plusieurs adhérents puissants. Patrick Peugeot n'est pas surpris par ces départs, qui selon lui, " remettent les pendules à l'heure. Dans une association, les tensions ne sont pas anormales. Mais les missions de la Roam ne sont pas remises en cause, bien au contraire ", estime-t-il. En revanche, Patrick Peugeot accepte la critique quant à l'efficacité des actions de lobbying en France et il promet de redresser la barre.