Malgré un changement de stratégie coûteux et un volume de primes en recul de 4% à 70,4 Md$ (51,6 Md€), le numéro un de l'assurance suisse, Zurich Insurance, a dégagé en 2013 un résultat net en hausse de 4% à 4,03 Md$ (2,95 Md€). L’été dernier, le groupe avait été confronté à une grave crise interne après le suicide de son directeur financier, Pierre Wauthier, et la démission consécutive de Josef Ackermann, le président du conseil de surveillance.

Tandis que l'assurance vie (Global Life) a vu son volume de primes reculer de 10% à 27,1 Md$, les activités dommages ont progressé de 2% à 36,4 Md$. Comme les autres assureurs, Zurich a souffert sur les marchés financiers en raison de la faiblesse des taux d’intérêt. Le recul de ses revenus sur capitaux atteint 18% en 2013 (7,40 Md$).

Ratio combiné amélioré

L'exercice ayant connu moins de cat’nat’ qu’en 2012, le ratio combiné a pu être amélioré à 95,5% contre 98,4% l’année passée. En 2012, l’ouragan Sandy sur la côte Est des Etats-Unis avait pesé lourd sur les résultats. «Une grande partie de nos activités dommages ont été très rentables», a souligné Martin Senn, lors d’une conférence téléphonique. Le président de Zurich a proposé le maintien d’un dividende à 17 francs suisses par action.

Le taux de rendement des capitaux propres est passé de 9,3% à 10,5%, l’objectif étant d’atteindre entre 12% et 14% après la mise en oeuvre du plan de restructuration annoncé fin décembre. L'assureur estime que l’ensemble des coûts de restructuration atteindront 600 M$. Zurich a déjà engagé 300 M$ pour sa restructuration au 4e trimestre 2013, les deux tiers étant destinés à l'abandon des activités «clientèle privée» en Russie. A Hong Kong, l'arrêt des activités vie a coûté 40 M$.

A l’avenir, le groupe suisse ne veut investir que sur des marchés plus ciblés et plus rentables, notamment dans les pays émergents. Sans exclure des acquisitions, Zurich se concentrera désormais sur une croissance organique. Enfin, l’assureur prévoit de céder toutes les activités qui ne correspondent plus à ses critères de rentabilité.