Ouverture des 26e rencontres du risk management : l'Amrae is back !
Près de 3000 visiteurs ont bravé le climat pour rallier Marseille et la grand-messe des grands risques. Brigitte Bouquot a inauguré ce 7 février, les 26e rencontres de l'association sous le signe positif d'une France qui est « back », la présidente de l'Amrae se félicitant de la renaissance du pays. L'occasion, surtout, de réitérer les vertus de l'intelligence des risques afin de réussir la traversée d'un monde en proie à de nouveaux considérants climatiques, sociaux, politiques, économiques et technologiques.

Ils sont arrivés à bon port, non sans avoir goûté aux aléas du risque climatique. En effet, l'épisode neigeux qui frappe actuellement le nord de la France a quelque peu perturbé les réseaux de transport. Mais dès 14H, ce 7 février, le parc d'exposition Chanot de Marseille où se déroulent les 26e rencontres du risk management, commençait à bouilllonner. Il faut dire que l'édition 2018 se présente sous les meilleurs auspices avec 2860 visiteurs attendus, soit 300 de plus que l'an dernier. Maîtresse de cérémonie, Brigitte Bouquot, présidente de l'Amrae, a donné le la en soufflant le chaud de la sortie de crise mondiale (quasi plein emploi aux Etats-Unis, leadership européen d'Emmanuel Macron, renaissance d'une certaine idée de la France,...) et le froid des fractures sociales ou encore des failles technologiques sans parler du dérèglement climatique dont il est difficile de douter.
« L'avenir de l'assurance est-il menacé ? »
«Il nous faut l'intelligence des risques pour réussir la traversée du nouveau monde », a insisté celle qui dirige, par ailleurs, la gestion des risques de la société Thalès. Thème du congrès, cette intelligence est, pour elle, d'autant plus cruciale à mettre en place que les Etats nations ne peuvent rien sans l'aide des entreprises, de plus ne plus souveraines. « Elles font avancer monde », souligne la présidente des risk managers qui pointe le paradoxe voué à alimenter, en filigrane, l'ensemble des discussions et débats de la manifestation : d'un côté l'économie mondiale se redresse, et de l'autre, les risques stratégiques progressent. Deux courbes à réconcilier qui amène Brigitte Bouquot à interroger l'auditoire : «l'avenir de l'assurance est-il menacé? » et de fustiger, pour étayer son questionnement, les trous de couverture qui persistent, notamment relatifs aux catastrophes naturelles...
Ami-ami avec la conformité et le contrôle interne
Dans l'antre même des entreprises, la présidente dont l'autre thème cher est la notion de gouvernance des risques a rappelé la nécessité pour les risk managers de se rapprocher des équipes conformité et audit interne, notamment dans le domaine de la protection des données. Inévitablement, le cyber a été évoqué en cela qu'il reste le risque systémique dont l'équation assurantielle n'est pas résolue. « Seuls des standards de risk management permettront de faire émerger des schémas assurables, ne laissons pas gonfler une dette de sécurité », a martelé Brigitte Bouquot qui, depuis trois ans, se bat pour que les entreprises intègrent le fait que la responsabilité digitale est aussi importante que la responsabilité sociale ou environnementale. Pour elle, d'ailleurs, «I'intelligence artificielle pose plus de questions humaines que techniques ».
Une profession mature
Native de Marseille, Brigitte Bouquot dont la principale mission demeure de valoriser le métier de risk manager a enfin modestement comparé les 45 ans de cette profession avec les 2 600 ans de la cité phocéenne. « En même temps, 45 ans, c'est beaucoup quand Google, cette entreprise qui doit devenir notre assistant, en a juste 19 ans... » A bon entendeur.
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